Casablanca, mémoire vive et futur en chantier. Avec «Casablanca Imaginiste», sa nouvelle expo à la Loft Art Gallery, Abdelkrim Ghattas plonge dans la ville par une peinture habitée par l’histoire, les lieux et les gestes fondateurs de sa pratique. Sous le commissariat de Maud Houssais, l’exposition se tient dans l’espace casablancais de la galerie, du 9 octobre au 8 novembre 2025. Membre de la première génération diplômée de l’École des beaux-arts de Casablanca (promo 1969), figure essentielle de la modernité marocaine, Ghattas signe ici une relecture sensible de Casa, entre mémoire intime et utopie architecturale. Une ville-sujet, une ville-clé, une ville-matrice.
Une relecture sensible de Casablanca entre mémoire et utopie
«Casablanca Imaginiste» marque la deuxième exposition personnelle de Ghattas à Loft Art Gallery et éclaire une démarche picturale singulière: une exploration spatiale radicale par la peinture. L’artiste y réinvente la métropole en capitale Bauhaus imaginaire, une matrice d’espaces-temps démultipliés où Casablanca devient à la fois objet du regard et clé de lecture de l’œuvre. Les toiles composent une psychogéographie picturale: elles tissent des correspondances entre les mémoires du passé, les réalités du présent et les futurs possibles. Ici, la ville ne se décrit pas, elle se cartographie par signes, rythmes et plans, comme un tram qui relie Derb Sultan à une utopie moderniste.
Des fragments intimes irriguent cette topographie sensible. Le port, d’abord: lieu de travail de son père, premier plongeur professionnel, et scène de sa première rencontre avec un peintre de chevalet. Le métier à tisser de sa tante, ensuite: mouvement perpétuel qui infuse la trame visuelle, comme si le textile enseignait à la peinture sa cadence. Enfin, l’École des beaux-arts de Casablanca: laboratoire où bijoux et tapis s’érigeaient en alternatives radicales aux modèles classiques, nourrissant son langage plastique de formes nouvelles. De là, la “capitale Bauhaus” de Ghattas n’est pas citation froide mais imaginaire habité: un dialogue entre l’esthétique moderniste et les gestes populaires qui font la ville.
Hommage à une figure pionnière de la modernité marocaine
Pour Loft Art Gallery, l’enjeu est clair: mettre en valeur la richesse du patrimoine artistique marocain, arabe et africain, tout en construisant des passerelles avec la scène internationale. Co-fondatrice de la galerie, Yasmine Berrada résume l’esprit de l’hommage: «Abdelkrim Ghattas est une figure pionnière de la scène artistique moderne marocaine, dont la pratique a constamment relié art et vie, toile et ville. Avec “Casablanca Imaginiste”, nous sommes honorés de présenter un artiste qui incarne si profondément l’esprit de Casablanca, une ville centrale dans son histoire comme dans la nôtre». Sur le terrain, on imagine déjà les regards happés par ces espaces-temps superposés, et les réseaux s’emparer de ce Casa-vision, mi-mémoire mi-projection, fidèle à la métropole en perpétuelle transformation.
À voir, sans hésiter. «Casablanca Imaginiste» propose une traversée de la ville par la peinture, où l’ancrage personnel rencontre l’utopie architecturale. Pour qui aime Casa, c’est un miroir déplacé, pour qui la découvre, une porte d’entrée sur la modernité marocaine.
Une relecture sensible de Casablanca entre mémoire et utopie
«Casablanca Imaginiste» marque la deuxième exposition personnelle de Ghattas à Loft Art Gallery et éclaire une démarche picturale singulière: une exploration spatiale radicale par la peinture. L’artiste y réinvente la métropole en capitale Bauhaus imaginaire, une matrice d’espaces-temps démultipliés où Casablanca devient à la fois objet du regard et clé de lecture de l’œuvre. Les toiles composent une psychogéographie picturale: elles tissent des correspondances entre les mémoires du passé, les réalités du présent et les futurs possibles. Ici, la ville ne se décrit pas, elle se cartographie par signes, rythmes et plans, comme un tram qui relie Derb Sultan à une utopie moderniste.
Des fragments intimes irriguent cette topographie sensible. Le port, d’abord: lieu de travail de son père, premier plongeur professionnel, et scène de sa première rencontre avec un peintre de chevalet. Le métier à tisser de sa tante, ensuite: mouvement perpétuel qui infuse la trame visuelle, comme si le textile enseignait à la peinture sa cadence. Enfin, l’École des beaux-arts de Casablanca: laboratoire où bijoux et tapis s’érigeaient en alternatives radicales aux modèles classiques, nourrissant son langage plastique de formes nouvelles. De là, la “capitale Bauhaus” de Ghattas n’est pas citation froide mais imaginaire habité: un dialogue entre l’esthétique moderniste et les gestes populaires qui font la ville.
Hommage à une figure pionnière de la modernité marocaine
Pour Loft Art Gallery, l’enjeu est clair: mettre en valeur la richesse du patrimoine artistique marocain, arabe et africain, tout en construisant des passerelles avec la scène internationale. Co-fondatrice de la galerie, Yasmine Berrada résume l’esprit de l’hommage: «Abdelkrim Ghattas est une figure pionnière de la scène artistique moderne marocaine, dont la pratique a constamment relié art et vie, toile et ville. Avec “Casablanca Imaginiste”, nous sommes honorés de présenter un artiste qui incarne si profondément l’esprit de Casablanca, une ville centrale dans son histoire comme dans la nôtre». Sur le terrain, on imagine déjà les regards happés par ces espaces-temps superposés, et les réseaux s’emparer de ce Casa-vision, mi-mémoire mi-projection, fidèle à la métropole en perpétuelle transformation.
À voir, sans hésiter. «Casablanca Imaginiste» propose une traversée de la ville par la peinture, où l’ancrage personnel rencontre l’utopie architecturale. Pour qui aime Casa, c’est un miroir déplacé, pour qui la découvre, une porte d’entrée sur la modernité marocaine.