Pourquoi des vers et non de la prose ?

Depuis que j'ai commencer à écrire, beaucoup de mes ami(e)s me posent cette question. Voici ma réponse en vers et non en prose


Dans l'ombre des mots, je trouve ma voie,
Sur le rythme des vers, mon cœur bat, s'émeut.
Sans dire trop fort, je murmure ma foi,
Dans le slam des rues, mon âme se met à nu.

Je danse avec les ombres, je joue avec la lumière,
Mes vers, comme des flèches, traversent le silence.
Dans l'écho de ma voix, une vérité première,
Sur la scène du monde, j'offre mon existence.



Par Adnane Benchakroun

Dans l'ombre douce où le vers trouve sa source,
Je choisis l'art des mots tissés avec adresse.
À l'abri des regards, ma plume en finesse
Glisse sur le papier, en un flot sans embourse.

Préférant la cadence des alexandrins,
Aux proses du quotidien, trop directes, trop crues,
Je dépose en silence mes vérités nues,
Sous le voile léger des rimes et des refrains.

Mes mots, en douce danse, esquivent les offenses,
Portant en eux le poids de mes émotions.
Sans heurter, ils s'envolent, libres de tensions,
Dans un ballet subtil, plein de révérences.

L'écriture en vers, tel un art consommé,
Me permet d'exprimer, sans trop me dévoiler,
Mes pensées les plus profondes, mes rêves éthérés,
Avec la musicalité des idées aimées.

Je suis de ces poètes, pudiques, réservés,
Qui, sans être lâches, connaissent leurs limites.
Dans cet exercice, où parfois l'âme s'agite,
Je trouve ma force, en vers bien conservés.

Sans jamais trop en dire, je laisse entrevoir
Les contours de mon âme, en touches impressionnistes,
Mes vers, tels des pinceaux, dessinent, artistes,
Les émotions cachées, dans l'espoir d'un miroir.

Je navigue en ces eaux, avec prudence, tact,
Où chaque mot choisi est un pas qui s'avance
Vers l'autre, sans risquer la moindre offense,
Dans ce jeu délicat, où le cœur reste intact.

L'alexandrin, mon choix, ma voie, mon écho,
Résonne dans le temps, comme l'œuvre de Ronsard,
Chaque syllabe pesée, chaque vers un rempart,
Contre l'assaut brutal du monde et de ses maux.

Dans ce jardin secret où fleurissent mes vers,
Je cultive l'espoir, la beauté, l'élégance,
Offrant à qui sait lire entre les lignes, une chance
De découvrir mon monde, en nuances diverses.

Je suis ce voyageur, sur les chemins de l'âme,
Qui, à travers ses vers, cherche à toucher le ciel,
Sans jamais s'exposer, sous le soleil cruel,
Préférant la douceur d'une discrète flamme.

Ainsi, par mes quatrains, je tisse mon histoire,
Entre ombre et lumière, entre dire et taire,
Cherchant dans l'alexandrin un refuge, un sanctuaire,
Où mes mots peuvent vivre, loin des regards, le soir.

Et si parfois la plume porte en elle la douleur,
C'est avec élégance qu'elle danse sur le papier,
Transformant chaque épreuve en un vers à chérir,
Dans cet exercice où je trouve mon bonheur.

Feuilleter le premier recueil de poèmes de l'auteur


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Lundi 5 Février 2024

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