Pourquoi l'Algérie est-elle contrariée par la position espagnole en faveur du Sahara marocain ?


En fin de semaine dernière, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré, dans une interview qui ressemble plus à un "monologue" presque habituel en présence de journalistes, que son pays n'accepte pas la transformation que la
position espagnole sur la question du Sahara marocain a connu. Comme l'Espagne a annoncé début avril de ce mois-ci, son plein engagement pour le Sahara marocain, à travers son soutien à la proposition d'autonomie soumise par le Maroc depuis 2007, comme solution au conflit artificiel.

Adil Benhamza sur alalam.ma



L'Algérie, qui déclare à chaque fois qu'elle n'est pas concernée par la question, et qu'elle n'est pas partie du conflit du Sahara, a pris l'initiative de convoquer son ambassadeur à Madrid pour des consultations immédiatement après la décision de Pedro Sanchez, qu'il a exprimée très clairement lors d’une visite officielle qui le conduit à Rabat, où il est officiellement reçu par le roi du Maroc, Muhammad VI.

En ce qui concerne la clarté du gouvernement espagnol dans sa nouvelle position, qui est considérée comme « historique », étant donné que l'Espagne est l'ancien colonisateur du Sahara, le régime algérien a encore une fois montré son incapacité à cacher le sentiment d'amertume en accumulant les échecs et les incapacités de se confronter à l'efficacité de la diplomatie marocaine, et c'est peut-être là une des raisons du changement structurel global que Tebboune a opéré au ministère algérien des Affaires étrangères, il y a quelques jours.

L'hostilité du régime algérien à l'intégrité territoriale du Maroc ne s'est pas arrêtée à la condamnation implicite de la position espagnole, qui est la position d'un État souverain, ce qui lui garantit le plein droit d'exprimer ses positions - comme l'a exprimé explicitement le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez dans sa réponse à la sortie médiatique du président Tebboune – Alger est même allée plus loin dans une tentative de porter atteinte à la sécurité énergétique du Maroc après la décision de ne pas renouveler le contrat pour le passage du gaz de l'Algérie vers l'Espagne via le Maroc depuis le Gazoduc Maghreb- Europe, l'Algérie a menacé Madrid d'arrêter le contrat les liant si l'Espagne utilisait l'infrastructure du gazoduc maghrébin pour approvisionner le Maroc en gaz, sachant que le Maroc, après l'arrêt du flux de gaz algérien, s'est empressé d'acheter de grandes quantités de gaz liquéfié au marché international, pour être re-gazéifié en Espagne puis pompé par le gazoduc maghrébin jusqu'au Maroc, un processus commercial reliant deux pays pleinement souverains.

Les positions algériennes, après l'investiture de Tebboune à la présidence pour succéder à feu Abdelaziz Bouteflika, ont montré une hostilité extrême sans précédent dans l'histoire des relations entre les deux pays. En effet, les parties à l'intérieur de l'Algérie ont cherché ces dernières années à rendre hostile le Maroc, et tout ce qui s'y rapporte au Maroc, un état mental et psychologique général, non seulement parce que le Maroc apparaît dans l'imaginaire de l'élite dirigeante en Algérie comme un ennemi idéal, mais aussi parce que la structure actuelle qui consolide son emprise sur le pouvoir dans le prolongement du même régime depuis le coup d'Etat de Houari Boumediene, manque de projet ou de slogan qu'il puisse présenter au peuple algérien à ce stade qui puisse être un facteur de mobilisation et de consensus national, on constate donc à quel point la vague d'accusations contre le Maroc s'est intensifiée, à tel point que certains d'entre eux, comme celui à l'origine des incendies kabyles, manquent non seulement de preuves, mais du moindre degré de sagesse ou de comportement d’Etat.

Cependant, il est vraiment regrettable que l'effort du régime algérien pour former un "state of mind" algérien hostile au Maroc et vice versa, dont les résultats sont devenus visibles à travers le suivi des réseaux sociaux dans les deux pays ensemble, de sorte que l'intensité de l'hostilité a atteint un niveau sans précédent, même au plus fort des différends maroco-algériens qui ont atteint l'ampleur de la confrontation militaire, et cela se voit dans tout ce qui touche au football.
A l'heure où les masses des deux pays étaient satisfaites des résultats positifs du deuxième pays et affectées par les résultats positifs, la situation générale est devenue le langage de la guérison, avec des exceptions qui restent le seul espoir de limiter la glissade à un niveau d'hostilité décroissant entre les deux peuples frères.

Revenant à la position espagnole en faveur de la proposition d'autonomie au Sahara marocain, le régime algérien, qui n'a pas traité l'initiative marocaine comme une solution historique qui sauve la face à toutes les parties depuis 2007, a présenté une proposition alternative et officielle de division le Sahara quand James Baker était représentant personnel du Secrétaire général des Nations Unies.
 
Les Nations Unies, en charge de la question du Sahara, sont troublées par cette transformation car elle touche en profondeur son récit du conflit qui se veut profondeur pour diviser le Maroc et fragiliser l'accès de l'Algérie à l'océan Atlantique. L'Algérie n'arrive pas à le commercialiser, alors elle le recherche avec une vague d'hostilité sans précédent...

Source :  annahar.com
 


Vendredi 29 Avril 2022

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