Selon la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), cette baisse observée ces derniers jours n’est pas un hasard. Plusieurs facteurs se conjuguent : une offre abondante sur les marchés, une demande en recul, et la baisse des prix des viandes rouges, qui a naturellement détendu la pression sur la viande blanche. « Les prix ont reculé de façon notable ces dernières semaines », explique Khalid Rabti, responsable de la communication à la FISA. Le phénomène s’observe d’abord dans la région de Casablanca-Settat, avant de s’étendre progressivement à d’autres grandes villes.
Les éleveurs ont connu une période plus stable, notamment grâce à l’amélioration des conditions climatiques. Cela a permis de réduire les pertes de production liées aux chaleurs extrêmes et aux maladies aviaires. Résultat : plus de poulets disponibles, et donc des prix en baisse. En parallèle, la consommation domestique a légèrement ralenti, les ménages privilégiant des produits plus abordables ou alternatifs, dans un contexte économique encore fragile.
Si la situation actuelle soulage les ménages, les professionnels du secteur appellent à la prudence : le prix du poulet reste sensible aux coûts d’alimentation animale et aux conditions climatiques. Une stabilité durable dépendra donc du maintien de cette dynamique de production et de la maîtrise des coûts à la ferme. Pour l’instant, les Marocains savourent ce répit bienvenu dans leur assiette.