La Shrinkflation : Un phénomène mondial avec des répercussions locales
Au Maroc, un phénomène préoccupant prend de l’ampleur sur les étagères des supermarchés : la shrinkflation. Ce terme désigne la réduction de la taille ou de la quantité des produits tout en maintenant ou augmentant leur prix. Contrairement à l’inflation traditionnelle où les prix augmentent directement, la shrinkflation opère de manière plus subtile, sans nécessairement attirer l'attention immédiate du consommateur.
Pour les entreprises, la shrinkflation est une stratégie qui leur permet de gérer l’inflation des coûts, que ce soit des matières premières, de l’énergie ou des transports, sans effrayer les consommateurs avec une augmentation de prix frontale. En réduisant discrètement les quantités, elles parviennent à compenser ces hausses et à maintenir leur rentabilité. Par conséquent, il s’agit bel et bien d’un moyen d’augmenter les marges tout en limitant les réactions négatives des consommateurs.
Bien que la shrinkflation soit un phénomène mondial, ses effets sont particulièrement visibles au Maroc.
Dans un contexte où les coûts de production augmentent, notamment à cause de la hausse des matières premières et des coûts énergétiques, les entreprises cherchent à maintenir leurs marges tout en limitant les hausses de prix visibles. La shrinkflation devient alors une réponse à cette pression économique. Par exemple, un paquet de biscuits peut contenir moins de biscuits qu’auparavant, tout en conservant le même emballage et un prix similaire, voire supérieur.
Mais pourquoi ces prix ne baissent-ils pas alors que, théoriquement, les conditions économiques pourraient s'améliorer avec une baisse des coûts ? La réponse réside dans une combinaison de facteurs structurels, psychologiques et économiques.
Les facteurs structurels / Le rôle de la psychologie des consommateurs
L’un des principaux obstacles à une baisse des prix est lié aux coûts fixes des entreprises. Ces coûts comprennent les loyers, les salaires, les frais de distribution et autres charges qui, même en période de baisse des matières premières, ne diminuent pas forcément. En effet, de nombreuses entreprises doivent faire face à des contrats à long terme ou à des engagements financiers qui ne peuvent être ajustés rapidement.
De plus, la chaîne d'approvisionnement est souvent complexe. Les produits que l’on trouve dans les supermarchés marocains passent par plusieurs intermédiaires : producteurs, transporteurs, distributeurs, détaillants. Chacun d’eux ajoute sa propre marge, et une baisse des prix des matières premières ou des coûts de production ne se traduit pas immédiatement par une réduction des prix pour le consommateur final.
Au-delà des coûts économiques, il existe un aspect psychologique dans la fixation des prix. Les entreprises savent que les consommateurs s’habituent rapidement aux prix plus élevés et qu’une baisse soudaine pourrait éveiller des soupçons sur la qualité du produit. En d’autres termes, une entreprise qui réduit ses prix risque d'envoyer un signal négatif aux consommateurs, leur faisant penser que le produit est moins bon ou en fin de vie.
Cette inertie psychologique explique pourquoi les entreprises sont réticentes à ajuster leurs prix à la baisse, même si les conditions économiques le permettent. La shrinkflation permet alors de maintenir les prix, tout en réduisant discrètement la quantité, évitant ainsi de heurter la perception des consommateurs.
Dans ce contexte, il est peu probable que les prix sur les étagères des supermarchés marocains reviennent à des niveaux antérieurs, même si les pressions inflationnistes s’atténuent. La structure même des coûts fixes, combinée aux stratégies marketing et à la psychologie des consommateurs, maintient les prix à un niveau élevé.
Cependant, le risque à long terme est que les consommateurs finissent par percevoir cette stratégie et que leur confiance dans les marques diminue. Cela pourrait pousser les entreprises à chercher des solutions alternatives, comme le développement de nouvelles gammes de produits ou des promotions ciblées pour attirer à nouveau les acheteurs.
En définitive, la shrinkflation s’impose comme une réalité durable dans l’économie marocaine. Les prix sur les étagères ne baissent plus pour des raisons économiques, mais aussi psychologiques et structurelles. Tant que ces dynamiques persisteront, les consommateurs devront s’adapter à cette nouvelle norme où la quantité des produits continue de diminuer, tandis que les prix restent élevés, voire augmentent encore.
Pour les entreprises, la shrinkflation est une stratégie qui leur permet de gérer l’inflation des coûts, que ce soit des matières premières, de l’énergie ou des transports, sans effrayer les consommateurs avec une augmentation de prix frontale. En réduisant discrètement les quantités, elles parviennent à compenser ces hausses et à maintenir leur rentabilité. Par conséquent, il s’agit bel et bien d’un moyen d’augmenter les marges tout en limitant les réactions négatives des consommateurs.
Bien que la shrinkflation soit un phénomène mondial, ses effets sont particulièrement visibles au Maroc.
Dans un contexte où les coûts de production augmentent, notamment à cause de la hausse des matières premières et des coûts énergétiques, les entreprises cherchent à maintenir leurs marges tout en limitant les hausses de prix visibles. La shrinkflation devient alors une réponse à cette pression économique. Par exemple, un paquet de biscuits peut contenir moins de biscuits qu’auparavant, tout en conservant le même emballage et un prix similaire, voire supérieur.
Mais pourquoi ces prix ne baissent-ils pas alors que, théoriquement, les conditions économiques pourraient s'améliorer avec une baisse des coûts ? La réponse réside dans une combinaison de facteurs structurels, psychologiques et économiques.
Les facteurs structurels / Le rôle de la psychologie des consommateurs
L’un des principaux obstacles à une baisse des prix est lié aux coûts fixes des entreprises. Ces coûts comprennent les loyers, les salaires, les frais de distribution et autres charges qui, même en période de baisse des matières premières, ne diminuent pas forcément. En effet, de nombreuses entreprises doivent faire face à des contrats à long terme ou à des engagements financiers qui ne peuvent être ajustés rapidement.
De plus, la chaîne d'approvisionnement est souvent complexe. Les produits que l’on trouve dans les supermarchés marocains passent par plusieurs intermédiaires : producteurs, transporteurs, distributeurs, détaillants. Chacun d’eux ajoute sa propre marge, et une baisse des prix des matières premières ou des coûts de production ne se traduit pas immédiatement par une réduction des prix pour le consommateur final.
Au-delà des coûts économiques, il existe un aspect psychologique dans la fixation des prix. Les entreprises savent que les consommateurs s’habituent rapidement aux prix plus élevés et qu’une baisse soudaine pourrait éveiller des soupçons sur la qualité du produit. En d’autres termes, une entreprise qui réduit ses prix risque d'envoyer un signal négatif aux consommateurs, leur faisant penser que le produit est moins bon ou en fin de vie.
Cette inertie psychologique explique pourquoi les entreprises sont réticentes à ajuster leurs prix à la baisse, même si les conditions économiques le permettent. La shrinkflation permet alors de maintenir les prix, tout en réduisant discrètement la quantité, évitant ainsi de heurter la perception des consommateurs.
Dans ce contexte, il est peu probable que les prix sur les étagères des supermarchés marocains reviennent à des niveaux antérieurs, même si les pressions inflationnistes s’atténuent. La structure même des coûts fixes, combinée aux stratégies marketing et à la psychologie des consommateurs, maintient les prix à un niveau élevé.
Cependant, le risque à long terme est que les consommateurs finissent par percevoir cette stratégie et que leur confiance dans les marques diminue. Cela pourrait pousser les entreprises à chercher des solutions alternatives, comme le développement de nouvelles gammes de produits ou des promotions ciblées pour attirer à nouveau les acheteurs.
En définitive, la shrinkflation s’impose comme une réalité durable dans l’économie marocaine. Les prix sur les étagères ne baissent plus pour des raisons économiques, mais aussi psychologiques et structurelles. Tant que ces dynamiques persisteront, les consommateurs devront s’adapter à cette nouvelle norme où la quantité des produits continue de diminuer, tandis que les prix restent élevés, voire augmentent encore.