
Face à l’indignation générale, la chaîne Arryadia, troisième antenne du groupe SNRT et diffuseur officiel de la compétition, a immédiatement pris ses distances. Elle a tenu à préciser, sur ses différentes plateformes, qu’elle n’était en rien responsable de ce contenu : « Nous ne sommes que diffuseurs. Le contenu du flux est intégralement produit et transmis par la CAF », a-t-elle expliqué.
Sous la pression des réactions marocaines et des critiques médiatiques, la CAF a présenté ses excuses officielles à Arryadia. Elle a reconnu l’erreur et s’est engagée à la corriger tout en promettant qu’un tel incident ne se reproduirait plus.
Cependant, cette simple excuse ne suffit pas à éteindre la polémique. Car au-delà de la maladresse, c’est une faute grave contre l’intégrité territoriale du pays hôte, qui pose des questions sur le sérieux de la CAF. Comment une organisation chargée d’unir les nations africaines peut-elle ignorer un enjeu aussi sensible dans un événement qu’accueille le Maroc ?
L’affaire prend une dimension encore plus troublante lorsqu’on considère l’annonceur mis en cause : 1XBET, une entreprise russe spécialisée dans les paris sportifs, interdite d’activité au Maroc. En autorisant une publicité pour cette société au sein d’une compétition officielle organisée sur le sol marocain, la CAF bafoue non seulement les lois du Royaume, mais expose également l’institution à des soupçons de négligence, voire de mépris.
Alors que le Maroc s’est fortement investi pour assurer le succès de cette CAN féminine — tant sur le plan logistique que populaire —, son image se retrouve injustement ternie par des décisions qui relèvent d’un mélange d’amateurisme diplomatique et de choix commerciaux douteux.
Ce nouvel épisode révèle les limites criantes de la gouvernance actuelle de la CAF. Une institution censée incarner l’unité et l’excellence du football africain se doit d’agir avec rigueur, respect des pays hôtes et responsabilité politique. Le Maroc, en tant que pilier du sport africain, méritait mieux.