La télé, fenêtre sur nos rêves d’enfants.
Qui n’a pas grandi avec la petite télé familiale trônant dans le salon, souvent entourée de cousins et de voisins ? Les samedis matin, c’était le rendez-vous des dessins animés : Tom & Jerry, Bip Bip & Coyote, ou encore les classiques doublés en arabe.
Pour beaucoup, ces programmes étaient plus qu’un divertissement : c’était une initiation au rire, à l’imaginaire et parfois même à la langue arabe.
Et que dire des séries marocaines diffusées durant le Ramadan ? Chaque soir après le dîner, toute la famille se rassemblait pour regarder des sitcoms populaires. Ces rendez-vous télévisés créaient une ambiance particulière : le son de l’intro, les rires partagés, les débats familiaux sur les personnages.
Les snacks qui avaient le goût du bonheur
Mais l’enfance au Maroc, ce n’était pas seulement la télé. C’était aussi le goût unique de certains snacks et douceurs qu’on ne peut pas oublier.
Les chewing-gums Bazooka, avec leurs petites BD pliées qu’on échangeait comme des trésors.
Les glaces en sachet multicolores, qu’on achetait pour 1 dirham après l’école.
Les biscuits populaires qu’on partageait dans la cour de récréation.
Les jus en sachet qu’il fallait percer avec une paille…
Ces petites gourmandises, simples et accessibles, faisaient partie de notre quotidien. Aujourd’hui encore, en croisant un vieux paquet dans une boutique, c’est une vague de souvenirs qui remonte.
Les jeux de rue, l’école de la vie.
Avant l’ère des smartphones et des tablettes, nos terrains de jeu étaient les ruelles du quartier. Tout le monde se souvient de :
Les parties de ballon improvisées, qui duraient des heures.
Les jeux de cartes ou billes, qu’on collectionnait et échangeait entre amis.
Les jeux de rôle improvisés dans la rue, qui faisaient courir garçons et filles jusqu’à perdre haleine.
Ces jeux, en plus d’être amusants, enseignaient la solidarité, la débrouillardise et la compétition saine. C’était une école parallèle, faite de rires, de disputes vite oubliées et de complicités éternelles.
La bande-son de nos souvenirs.
Ces sons, parfois perçus comme “anciens” à l’époque, sont aujourd’hui remixés et repris par de jeunes artistes marocains. Une preuve que la nostalgie ne meurt jamais : elle se transforme et se réinvente.
Pourquoi cette nostalgie nous touche autant ?
Ces souvenirs sont des repères collectifs, des choses que presque tout le monde a vécues. Ils nous rappellent une époque plus simple, où les plaisirs tenaient dans un sachet de chips ou un épisode de dessin animé.
Nostalgie à l’ère moderne
Aujourd’hui, les jeunes générations grandissent dans un monde digitalisé, avec Netflix, TikTok et les snacks importés du monde entier. Mais paradoxalement, même eux s’intéressent aux icônes du passé. Les marchés en ligne regorgent de vieilles BD Bazooka, les playlists redonnent vie aux classiques marocains, et certains créateurs de contenu célèbrent les jouets et sucreries vintage.
La nostalgie devient ainsi une passerelle entre générations. Les parents racontent leurs souvenirs, les enfants les redécouvrent avec curiosité, et tout le monde trouve un terrain commun.
Un parfum d’enfance qui ne s’efface pas
Les dessins animés du samedi, les glaces à 1 dirham, les parties de ballon interminables… Ce sont plus que de simples souvenirs : ce sont des morceaux d’identité, des moments qui nous définissent et nous rapprochent.
Dans un monde qui change à toute vitesse, ces petites madeleines marocaines nous rappellent que parfois, il suffit d’un vieux snack ou d’un épisode de dessin animé pour sentir que, malgré tout, « ça, c'était vraiment chez nous ».