Quand les pyromanes se déguisent en révolutionnaires


Au Maroc, certains manifestants semblent avoir confondu le manuel du citoyen avec un catalogue de pyromane. Officiellement, ils réclamaient plus de justice sociale ; en pratique, ils ont transformé les rues en terrain d’entraînement pour hooligans… Attaquer une caserne de gendarmerie pour “réparer l’école” ? Il fallait oser… À ce rythme, on nous expliquera bientôt que brûler une ambulance est la meilleure façon de sauver la santé publique…



Par Mohammed Yassir Mouline

La jeunesse marocaine a pourtant des raisons valables d’être en colère… L’école ressemble parfois à une salle d’attente sans médecin, l’hôpital à une gare sans trains, et le marché du travail à une loterie truquée…  Mais transformer cette frustration en cocktail Molotov n’est pas une solution… Derrière les slogans de justice, ce sont souvent des pyromanes cagoulés qui s’agitent, transformant la colère populaire en mascarade violente.
 
Le peuple marocain, lui, a tranché : il veut des enseignants dans les classes, pas des incendiaires dans les rues ; des médecins dans les hôpitaux, pas des casseurs avec des barres de fer ; des emplois pour ses enfants, pas des cercueils pour ses voisins... La violence ne convainc personne, sinon ceux qui en vivent …  les fauteurs de troubles et les marchands de chaos
 
Parents absents, prisons pleines !!
Félicitations aux mères, pères et responsables qui, fort occupés à somnoler devant des feuilletons dramatiques ou à analyser la scène du match, ont laissé leurs enfants s’essayer au grand art du pillage et du terrorisme de trottoir… Nouveau service civique : mettre le feu à la rue, version express. Préparez donc un panier spécial pour les visites hebdomadaires en maison d’arrêt… ça simplifie le planning familial. Vous avez démissionné du rôle éducatif ; visiblement, vos marmots iront désormais chercher leurs leçons… derrière les barreaux…
 
 On croyait assister à des manifestations. On a découvert un casting sauvage pour “Prison Break : édition marocaine”… Pillages à Salé, chaos à Agadir, assaut raté contre une gendarmerie à Qalai’a… Certains rêvaient de “changer le système”, ils ont juste changé de domicile… bienvenue derrière les barreaux…  
 
Et pourtant, si ces scènes de vandalisme se répètent, ce n’est pas seulement à cause de quelques énergumènes…  La violence observée lors de certaines manifestations est une responsabilité collective... Elle interpelle d’abord l’État, sommé de tenir ses promesses sociales… Mais elle met aussi en accusation deux piliers en ruine : l’école, qui a déserté son rôle éducatif, et la famille, qui s’est trop souvent démissionnée de sa mission première… transmettre des repères, fixer des limites, apprendre la citoyenneté… Quand la classe se vide de son maître et que le foyer se vide de son autorité, la rue se remplit de voyous
 
Il ne sert donc à rien de jouer aux pompiers pyromanes… Oui, les forces de l’ordre doivent arrêter les casseurs… Mais tant que l’école ne formera pas des citoyens et que les familles laisseront TikTok éduquer leurs enfants, on fabriquera à la chaîne de nouveaux apprentis émeutiers... Et ni matraque ni tribunal ne suffiront à colmater cette brèche
 
Et maintenant, qui paye l’addition ? La société entière : entre policiers mobilisés, magasins incendiés et peur semée, le chaos ne sème pas seulement la discorde, il sème la facture… Quand l’école démissionne et la famille ronfle, c’est la justice qui fait office de professeur principal... Avec un programme accéléré : 20 ans fermes, option réinsertion derrière des barreaux.
 
Pendant ce temps, la voix officielle résonne et la rue réclame fermeté… Les appels populaires exigent que l’État ne cède rien face à quiconque voudrait plonger le royaume “dans l’inconnu”… Oui à la protection de la manifestation pacifique ; non à la transformation de la marche citoyenne en défilé d’incendiaires… Les opinions sont claires : le droit de manifester existe, mais pas celui d’incendier et de détruire…  

La majorité des Marocains rejette la violence… Elle veut du travail, une école digne de ce nom, des hôpitaux qui soignent et des familles qui éduquent... Les autres « ceux qui confondent justice sociale et pillage organisé » finiront tôt ou tard où ils le méritent…  dans les chroniques judiciaires, pas dans les manuels d’histoire…


Vendredi 3 Octobre 2025

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