Le dernier bulletin officiel fait état de 64 cas recensés, dont 53 confirmés positifs et 11 considérés comme probables. Parmi eux, 42 malades ont perdu la vie, dont 31 confirmés. La zone la plus touchée reste Bulape, où l’épidémie a été déclarée début septembre.
Pour tenter de contenir la propagation, une campagne de vaccination a été lancée mi-septembre. Plus de 2.100 personnes ont déjà reçu une dose. Le ministère de la Santé annonce avoir réceptionné 20.000 vaccins supplémentaires, avec 45.000 doses en route. Un plan national d’urgence, doté d’un budget initial de 17 millions de dollars, a été activé avec l’appui de partenaires internationaux.
Le nom d’Ebola reste associé à des épisodes dramatiques en RDC. La plus grande flambée entre 2018 et 2020 avait causé près de 2.300 morts pour 3.500 cas confirmés. Découverte pour la première fois en 1976, la maladie se transmet par contact direct avec les fluides corporels et se caractérise par une fièvre hémorragique souvent fatale. Le virus existe en six souches, dont trois sont responsables des plus graves épidémies : Bundibugyo, Soudan et Zaïre.
L’évolution de la situation dans le Kasaï sera scrutée de près dans les prochains jours. Les équipes médicales espèrent que la vaccination massive freinera la chaîne de transmission. Mais avec des cas confirmés déjà nombreux et une région difficile d’accès, la lutte contre Ebola s’annonce une nouvelle fois longue et coûteuse.