Rabab Achoui, invitée de l'émission "Entre nous, on se dit tout"




Sujet: Quelle idée avons-nous des métiers des centres d’appel ? De quelle philosophie ces centres sont-ils imprégnés ? Sous-traitance  et fiabilité vont-elles ensemble ? Charge de travail et rémunération font-elles bon ménage ? Ces métiers qui ratissent large ont-ils souci de notre santé ? Combien de nos sous-employés y travaillent à contrecœur ? A quelle carrière peut-on prétendre si on y met le nécessaire de nos ambitions   ?

Nous recevons dans le cadre de notre émission " Entre nous" Rabab Achoui, chargée de clientèle, déléguée de personnel dans un centre d'appel 

Pour écouter l'émission, Fichier MP3 en bas de page 

Pour regarder l'émission, Vidéo en bas de page 

Édito

D’un appel l’autre, une tête ou ce qui en reste auréolé d’un casque, les oreilles en surchauffe, le cœur en sueur, les clients post frontières défilent à la minute, les nôtres affublés d’un nom qui collent avec ce qu’ils ne sont pas, touchent-ils misère pour cette  corvée singulière ? Une corvée ou plutôt une aubaine, un gagne-pain ? Un casse-cou ?

Ont-ils seulement le choix ? Au Maroc, Les métiers des centres d’appel ont le devant, tapotez, pianotez une demande de job pour vous retrouver nez devant avec un casque pendu à votre écran, bien sûr use-t-on de mille détours et de camouflage aux noms pétaradants comme marketing, communication et autres titres vendeurs pour vous amadouer, vous attirer dans le panier des prétendants...

Une fois sur place, vous êtes formés, formatés, réduit au nécessaire d’une robotisation corvéable à merci. Je sais que je peux fâcher nombre de prêcheurs de la bonne conduite des affaires...mais c’est là mon humeur comme dirait Molière. Si toute peine mérite salaire, et de quelle peine ? Plutôt de quel salaire ?

Déjà que ces  derniers se soient revus à la baisse une fois le dévolu juteux jeté sur le Maroc...et c’est bien sûr Sir gouvernement qui mit le pied à l’étrier pour couper dans les largesses des centres aux portefeuilles bien fournies... vous rappelez-vous, si votre mémoire est mienne, ce souci brandi sur tous les sourcils : Et si nos fonctionnaires désertaient les grosses devantures publiques  pour se cantonner dans ces centres à fric ?

Vidéo : https://www.facebook.com/717067299/videos/10159401952282300/
 


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Bon la formule était moins coupante, peut-être évoque-t-on protectionnisme, contextualisation  Marocanisation de l’offre, paix social et d’autres codes à chiffres ouverts, pour légitimer ce rabais, comme pied au derrière de nos marocains d’ambitions. 

Ces centres ne pouvaient que se réjouir d’un terreau low cost, où le chômage sévit à forte dose et le sous-emploi de danser à ses rythmes chagrins. Ce ne sont point que des bacheliers, mais d’autre surdiplômés, laissés pour compte, qui n’ont que leurs oreilles pour pleurer...

Hicham Aboumerrouane 
 

(MP3) RABAB ACHOUI invitée de l'émission %22Entre nous, on se dit tout%22 .mp3  (123.47 Mo)

Samedi 26 Juin 2021

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