Le président américain affirme vouloir répondre à des « programmes menés par d’autres pays », sans préciser lesquels, avant d’ordonner au département de la Défense d’agir « immédiatement ». Seule la Corée du Nord a procédé à des essais récents. Le reste du monde respecte le traité d’interdiction complète signé en 1996, qui a gelé toutes les détonations nucléaires. Ce texte, jamais ratifié par Washington mais appliqué en pratique, constitue l’un des piliers de la stabilité stratégique mondiale.
Dans le flou de son message, Trump ne précise pas s’il parle de tests de missiles ou de têtes nucléaires. Le Pentagone, lui, s’occupe des lanceurs. Les ogives sont développées par la National Nuclear Security Administration, qui n’a pas été citée. À Washington, cette omission intrigue. Le vice-président J. D. Vance a esquivé les explications, se contentant de dire que « le message parle de lui-même ». En coulisses, diplomates et conseillers en sécurité nationale s’agitent pour comprendre l’intention réelle de la Maison-Blanche.
L’annonce intervient à quelques heures d’un tête-à-tête très attendu entre Donald Trump et Xi Jinping. Pékin suit la situation de près. La Chine modernise en ce moment même son arsenal, tout comme la Russie. Reprendre les essais pourrait relancer une course globale, faisant voler en éclats des décennies d’efforts. Washington répondrait ainsi à de nouvelles capacités balistiques chinoises et à la multiplication des missiles hypersoniques.
Pour les experts, le risque est clair. Tester une ogive nucléaire reviendrait à violer l’esprit du traité de 1996. Ce serait un précédent dangereux, ouvrant la porte à une explosion de tests en chaîne. Une détonation souterraine de faible puissance, même annoncée comme « technique », suffirait à déstabiliser la sécurité mondiale. Signe du trouble, plusieurs alliés de l’OTAN ont demandé des précisions urgentes. Le secrétaire général de l’ONU doit s’exprimer dans les prochaines heures.
Côté américain, les premières réactions oscillent entre soutien stratégique et stupeur. Certains élus républicains parlent de « dissuasion nécessaire ». Les démocrates dénoncent une « provocation inutile » dans un contexte international déjà sous tension. Sur les réseaux, les analystes de sécurité rappellent que l’arsenal américain reste opérationnel sans essais réels grâce à des simulations avancées.
Pour l’instant, Donald Trump garde le mystère. Le monde, lui, attend. Les prochains jours pourraient redessiner l’équilibre stratégique du XXIᵉ siècle. Si un test est réellement lancé, ce serait la première détonation nucléaire américaine depuis plus de trente ans.