Dans un communiqué publié aujourd’hui, le ministère saoudien des Affaires étrangères accuse les Émirats arabes unis d’avoir encouragé le Conseil de transition du Sud (CTS) à mener des opérations militaires dans l’est du Yémen, près des frontières du Royaume. Riyad évoque une menace directe pour sa sécurité nationale, appelle Abou Dhabi à cesser tout soutien au CTS dans ces zones, tout en réaffirmant son attachement à une solution politique incluant toutes les parties.
La coalition anti-Houthis mise à l’épreuve par les agendas divergents
Le ton du communiqué saoudien tranche par sa fermeté et par la précision de ses griefs. Riyad dit sa « déception » face aux actions imputées aux Émirats arabes unis, accusés d’avoir poussé des forces affiliées au Conseil de transition du Sud (CTS), formation influente et soutenue de longue date par Abou Dhabi, à lancer des opérations militaires dans les provinces de Hadramout et d’Al-Mahra, à proximité directe de la frontière sud du Royaume. Dans la lecture saoudienne, il ne s’agit pas d’un incident périphérique au conflit yéménite, mais d’un développement qui touche au cœur de la doctrine sécuritaire du pays.
Le ministère des Affaires étrangères qualifie ces mouvements de « menace directe » pour la sécurité nationale saoudienne, et de facteur de déstabilisation pour le Yémen comme pour la région. Surtout, Riyad estime que ces « étapes » sont dangereuses et contraires aux principes de la coalition arabe constituée à l’origine contre les Houthis. En filigrane, le communiqué vise un problème ancien devenu plus visible : la divergence d’objectifs entre alliés, lorsque la lutte contre un adversaire commun se superpose à des ambitions concurrentes sur le terrain yéménite, en particulier autour du contrôle territorial, des points stratégiques et des équilibres politiques du Sud.
Le passage le plus marquant est l’énoncé d’une ligne rouge. Le Royaume affirme que toute menace à sa sécurité nationale entraînera « toutes les mesures nécessaires » pour la neutraliser. La formulation reste volontairement ouverte, mais elle installe une logique de dissuasion, au moment même où la région cherche à contenir les escalades. Dans le même texte, Riyad tente cependant de préserver une porte de sortie : le soutien réaffirmé au gouvernement yéménite « légitime » et au Conseil de leadership présidentiel s’accompagne d’un appel à une solution politique globale fondée sur le dialogue avec toutes les parties, « y compris le CTS ».
Cette nuance est renforcée par une reconnaissance inhabituelle, explicitement mentionnée, de la « cause du Sud » comme légitime dans ses dimensions historiques et sociales. Mais Riyad encadre aussitôt cette reconnaissance : la résolution doit passer « uniquement » par le dialogue, et non par des faits militaires sur le terrain. Enfin, l’appel direct aux Émirats à cesser tout soutien militaire ou financier au CTS dans ces zones, assorti d’un souhait que la « sagesse » et les liens fraternels préservent la relation bilatérale, révèle l’équation saoudienne du moment : afficher la fermeté sans acter la rupture, et reprendre la main sur un voisinage yéménite jugé vital.
Le ministère des Affaires étrangères qualifie ces mouvements de « menace directe » pour la sécurité nationale saoudienne, et de facteur de déstabilisation pour le Yémen comme pour la région. Surtout, Riyad estime que ces « étapes » sont dangereuses et contraires aux principes de la coalition arabe constituée à l’origine contre les Houthis. En filigrane, le communiqué vise un problème ancien devenu plus visible : la divergence d’objectifs entre alliés, lorsque la lutte contre un adversaire commun se superpose à des ambitions concurrentes sur le terrain yéménite, en particulier autour du contrôle territorial, des points stratégiques et des équilibres politiques du Sud.
Le passage le plus marquant est l’énoncé d’une ligne rouge. Le Royaume affirme que toute menace à sa sécurité nationale entraînera « toutes les mesures nécessaires » pour la neutraliser. La formulation reste volontairement ouverte, mais elle installe une logique de dissuasion, au moment même où la région cherche à contenir les escalades. Dans le même texte, Riyad tente cependant de préserver une porte de sortie : le soutien réaffirmé au gouvernement yéménite « légitime » et au Conseil de leadership présidentiel s’accompagne d’un appel à une solution politique globale fondée sur le dialogue avec toutes les parties, « y compris le CTS ».
Cette nuance est renforcée par une reconnaissance inhabituelle, explicitement mentionnée, de la « cause du Sud » comme légitime dans ses dimensions historiques et sociales. Mais Riyad encadre aussitôt cette reconnaissance : la résolution doit passer « uniquement » par le dialogue, et non par des faits militaires sur le terrain. Enfin, l’appel direct aux Émirats à cesser tout soutien militaire ou financier au CTS dans ces zones, assorti d’un souhait que la « sagesse » et les liens fraternels préservent la relation bilatérale, révèle l’équation saoudienne du moment : afficher la fermeté sans acter la rupture, et reprendre la main sur un voisinage yéménite jugé vital.