Dès l’ouverture des débats, les députés ont rappelé que ce vote confirme la légitimité de la position marocaine, résultat d’un travail diplomatique patient et stratégique. Ils ont appelé à entretenir l’esprit d’unité nationale, face aux défis qui persistent.
Pour Mohammed Ouzzine, du Mouvement populaire, ce moment exige de se tenir debout en hommage aux feux Mohammed V et Hassan II, initiateurs de la Marche verte. Il a salué la vision sage du roi Mohammed VI, qui a piloté ce dossier « avec responsabilité et détermination », permettant au Maroc d’atteindre « une étape lumineuse de son histoire ». Il parle d’un retour à l’esprit de la Marche verte, estimant que cette résolution vient clore « un demi-siècle de douleur et de perte de temps en développement », causé par des conspirations.
Dans la même ligne que le discours Royal, Ouzzine a adressé un message aux confrères algériens, les invitant à faire de cette victoire « une victoire commune contre la division », au nom des générations futures.
Pour Fatima Tamni, députée de gauche, le peuple marocain a affronté les pressions extérieures avec une volonté nationale ancrée, rappelant les sacrifices consentis. Mais elle alerte : protéger les acquis diplomatiques exige un front interne fort, fondé sur la démocratie et la justice sociale. Selon elle, la « vraie bataille » ne se limite plus à la scène internationale, mais passe par la construction d’un État moderne, garantissant la participation citoyenne, l’égalité territoriale et la lutte contre la corruption, qu’elle qualifie de plus grande menace pour l’unité.
De son côté, Rachid Hamouni du PPS voit dans cette résolution « un moment de justice et de triomphe de la vérité ». Il estime que son adoption consacre clairement l’autonomie comme seule solution crédible. Il souligne un discours royal « gravé dans les consciences », moment décisif dans la consolidation de l’unité territoriale du Royaume.
Au-delà des postures, un message collectif s’est imposé : maintenir la cohésion nationale, notamment en s’ouvrant au dialogue avec les habitants des camps de Tindouf, invités à revenir au pays. Plusieurs députés appellent également à un dialogue maghrébin constructif, en particulier entre le Maroc et l’Algérie, pour bâtir un Maghreb intégré, pacifique et prospère.
Si la bataille diplomatique marque un virage majeur, les parlementaires reconnaissent que la suite dépendra de la stabilité interne, de la consolidation des réformes et de la capacité régionale à dépasser les logiques de rupture. Dans les travées, une certitude domine : le Maroc entre dans une nouvelle séquence, et l’unité restera le moteur de la prochaine étape.