Silence, on boycotte ! Le septième art face aux violences à Gaza


Rédigé par le Mercredi 10 Septembre 2025

Plus de 1 200 professionnels du cinéma lancent un boycott des institutions israéliennes, dénonçant leur rôle dans les violences à Gaza. Un mouvement mondial inédit.



C’est un mouvement qui secoue les coulisses du septième art : plus de 1 200 acteurs, réalisateurs et scénaristes ont signé une pétition exigeant de ne plus collaborer avec les institutions cinématographiques israéliennes. Accusées de complicité dans les violences faites au peuple palestinien, ces institutions sont désormais dans le viseur d’un boycott mondial.  

À l’origine de cette initiative, le collectif Film Workers for Palestine, qui rappelle le rôle crucial du cinéma dans la construction des représentations. « En tant que cinéastes, acteurs et institutions, nous reconnaissons le pouvoir du cinéma pour façonner les perceptions », affirme le texte. Le collectif appelle à éviter toute complicité dans ce qu’il qualifie de « carnage » à Gaza.  

Pourquoi plus de 1 200 professionnels du cinéma disent stop ?

Parmi les signataires, des noms prestigieux comme Olivia Colman, Mark Ruffalo, Tilda Swinton ou encore Riz Ahmed. Côté réalisateurs, des figures comme Ava DuVernay et Yorgos Lanthimos se joignent au mouvement. Ensemble, ils dénoncent les partenariats entre certaines institutions israéliennes et le gouvernement, notamment via des festivals comme Docaviv, TLVFest ou le Festival de Jérusalem.  

Mais attention, le boycott vise les institutions et non les individus. Une nuance importante, selon les initiateurs, qui souhaitent éviter les amalgames tout en mettant en lumière les liens entre culture et politique.  

Un mouvement global : acteurs, réalisateurs et festivals concernés

Ce boycott intervient dans un contexte particulièrement tendu. Lors du dernier Festival de Venise, le film La Voix d’Hind Rajab, produit par des géants comme Brad Pitt et Alfonso Cuarón, a bouleversé les spectateurs avec l’histoire tragique d’une fillette tuée à Gaza. Une ovation de 23 minutes a suivi la projection, témoignant de l’impact émotionnel et politique de cette œuvre.  

Sur les réseaux sociaux, le débat fait rage : entre soutien au boycott et critiques sur la politisation du cinéma, les avis sont partagés. Certains saluent une prise de position courageuse, quand d’autres craignent une fracture dans l’industrie.  

À lire, voir ou éviter ?

Ce mouvement de boycott ouvre une réflexion profonde sur le rôle du cinéma dans les conflits contemporains. Si le septième art est un miroir de la société, il est aussi une arme puissante pour dénoncer les injustices. Alors, faut-il suivre ces stars et dire stop ? À chacun de décider, mais une chose est sûre : le cinéma n’a pas fini de nous surprendre.  

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Mercredi 10 Septembre 2025
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