Inflation et volatilité: pourquoi les stablecoins attirent l’épargne des économies émergentes
Les pays émergents pourraient connaître un déplacement sans précédent de l’épargne bancaire vers les actifs numériques stables. Selon une étude de la banque britannique Standard Chartered, près de 1 000 milliards de dollars devraient quitter les établissements financiers traditionnels d’ici 2028 pour être convertis en stablecoins.
La banque attribue cette bascule à un triple moteur: la recherche de stabilité, de liquidité et de confiance. Dans des environnements où l’inflation fragilise la valeur des dépôts et où les devises locales restent volatiles, les stablecoins indexés sur le dollar apparaissent comme une alternative crédible pour préserver le pouvoir d’achat. Les économistes cités soulignent que près de 99 % des stablecoins sont adossés au dollar américain, ce qui les assimile de facto à des comptes libellés en dollar, particulièrement attractifs dans les régions exposées aux crises de change.
Pour Standard Chartered, particuliers et entreprises chercheront à protéger leur épargne de l’érosion monétaire en arbitrant en faveur de portefeuilles de stablecoins, plutôt que de conserver leurs fonds au sein des banques locales. Cette réallocation pourrait reconfigurer une partie de l’intermédiation financière dans les économies émergentes, en posant des défis aux régulateurs (contrôle des capitaux, supervision des émetteurs de stablecoins, lutte contre le blanchiment) et aux banques (gestion de la liquidité, coût du financement, concurrence sur les dépôts).
Reste la question des garde-fous. La solidité des réserves, la transparence des émetteurs, ainsi que l’intégration des stablecoins dans les cadres prudentiels nationaux seront déterminantes pour limiter les risques systémiques et garantir la convertibilité en période de stress. Le débat pourrait aussi accélérer les projets de monnaies numériques de banques centrales (MNBC) et de cadres réglementaires dédiés.
La banque attribue cette bascule à un triple moteur: la recherche de stabilité, de liquidité et de confiance. Dans des environnements où l’inflation fragilise la valeur des dépôts et où les devises locales restent volatiles, les stablecoins indexés sur le dollar apparaissent comme une alternative crédible pour préserver le pouvoir d’achat. Les économistes cités soulignent que près de 99 % des stablecoins sont adossés au dollar américain, ce qui les assimile de facto à des comptes libellés en dollar, particulièrement attractifs dans les régions exposées aux crises de change.
Pour Standard Chartered, particuliers et entreprises chercheront à protéger leur épargne de l’érosion monétaire en arbitrant en faveur de portefeuilles de stablecoins, plutôt que de conserver leurs fonds au sein des banques locales. Cette réallocation pourrait reconfigurer une partie de l’intermédiation financière dans les économies émergentes, en posant des défis aux régulateurs (contrôle des capitaux, supervision des émetteurs de stablecoins, lutte contre le blanchiment) et aux banques (gestion de la liquidité, coût du financement, concurrence sur les dépôts).
Reste la question des garde-fous. La solidité des réserves, la transparence des émetteurs, ainsi que l’intégration des stablecoins dans les cadres prudentiels nationaux seront déterminantes pour limiter les risques systémiques et garantir la convertibilité en période de stress. Le débat pourrait aussi accélérer les projets de monnaies numériques de banques centrales (MNBC) et de cadres réglementaires dédiés.