Steffen Krüger : « Les relations sont meilleures qu’avant après une crise »


Après un périple riche en expériences et en rencontres, Steffen Krüger, Représentant résident de la Fondation Konrad-Adenauer, s’apprête à clore un chapitre mémorable au Maroc pour entamer une nouvelle aventure diplomatique en Égypte. Faut-il rappeler que la Fondation, pilier de la promotion des valeurs démocratiques, de l’État de droit et des droits humains, s’est implémentée dans plus de 120 pays, témoignant de son engagement indéfectible envers les principes d’une économie sociale de marché ? Au Maroc, c’est sous la houlette avisée de M. Krüger que la Fondation rayonnera.



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Par Souad Mekkaoui

Ainsi, avant de poser ses valises au Maroc, en janvier 2019, Steffen Krüger a navigué à travers divers continents, laissant son empreinte depuis l’Afrique subsaharienne jusqu’au Kinshasa, en passant par divers horizons internationaux. Fort d’une expertise en sciences politiques et d’une carrière jalonnée d’expériences multiculturelles, il a su insuffler une dynamique nouvelle aux initiatives de la KAS au Maroc, orientées vers le renforcement de la démocratie et le soutien de la société civile.

Aujourd’hui et alors que le siège en Allemagne lui confie la responsabilité d’une nouvelle mission en Égypte, Steffen Krüger, Représentant de la Fondation Konrad Adenauer au Maroc et en Mauritanie, nous ouvre les pages de son carnet de bord diplomatique. S’étalant sur cinq années d’un mandat riche en événements et en transformations, son récit dévoile les coulisses d’une coopération internationale marquée par l’hospitalité envoûtante du Maroc, la résilience face à la pandémie, et l’engagement sans relâche envers l’éducation civique et le dialogue interculturel.

À travers cette interview, Krüger partage les échos de son expérience, illustrant les réalisations, les défis et les aspirations profondes d’une mission dédiée à tisser des liens indélébiles entre les nations, tout en préparant son prochain chapitre en Égypte. Un voyage à travers le prisme de la coopération et du dialogue international, où chaque anecdote et réflexion dessinent le portrait d’une diplomatie humaniste et engagée.

l MAROC DIPLOMATIQUE : Monsieur Krüger, au cours de vos cinq années en tant que Représentant de la KAS au Maroc et en Mauritanie, quels défis majeurs avez-vous rencontrés et comment les avez-vous surmontés ?

– Steffen Krüger :  Lors de mon mandat en tant que directeur de la Fondation Konrad Adenauer au Maroc, j’ai eu l’immense honneur et le plaisir de tisser des liens profonds et sincères avec de nombreuses personnes à travers le pays. Chaque rencontre, chaque échange culturel enrichissant avec les habitants, a contribué à façonner une expérience inoubliable. La Fondation, sous ma direction et avec le soutien dévoué de mon équipe, a pris l’initiative d’organiser une myriade d’événements culturels et éducatifs, qui n’étaient pas seulement des rendez-vous professionnels, mais de véritables fêtes de l’esprit et du partage, révélant la chaleur et la générosité légendaire du peuple marocain.

Mon séjour au Maroc a été ponctué par des moments de joie et d’apprentissage. L’accueil chaleureux, l’ouverture d’esprit et l’hospitalité sans faille des Marocains m’ont profondément touché. Ces expériences, enrichissantes et authentiques, sont devenues des trésors de mémoire que je chérirai pour toujours.

Cependant, cette période a également été marquée par un défi mondial sans précédent : la pandémie de Covid-19. Cette crise sanitaire a bouleversé la vie de tous et a imposé un changement brutal dans notre quotidien. La fermeture des frontières a été un coup dur, nous empêchant, ma famille et moi, de retourner en Allemagne. Néanmoins, dans cette épreuve, nous avons trouvé une opportunité unique de nous immerger encore plus profondément dans la richesse culturelle du Maroc. L’efficacité et la rapidité de la réponse du gouvernement marocain face à la pandémie ont été remarquables.

Leur gestion proactive et leurs mesures rigoureuses pour limiter la propagation du virus ont été non seulement impressionnantes mais aussi rassurantes. Cette période difficile a mis en lumière la résilience et la solidarité du peuple marocain, des qualités qui m’ont profondément inspiré et donné une perspective nouvelle sur la force de l’esprit humain en temps de crise.

Pendant votre mandat, quelles sont les réalisations ou les projets de la KAS Maroc-Mauritanie dont vous êtes particulièrement fier ? Pourriez-vous partager quelques-uns de ces moments clés ?

 – La Fondation Konrad-Adenauer, engagée dans une multitude d’initiatives au Maroc et en Mauritanie, joue un rôle crucial dans le renforcement des relations communautaires et le dialogue politique. Notre implication dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima se manifeste principalement par le soutien aux municipalités, visant à améliorer leurs interactions et leur communication avec les citoyens. Élargissant notre champ d’action, nous avons récemment initié des projets dans la région de Fès-Meknès. Ces projets, réalisés en partenariat avec le ministère de la Coopération avec la société civile et le Parlement, se concentrent sur le renforcement du dialogue entre la société civile et les institutions politiques.

Nous collaborons également avec les partis politiques marocains, le RNI et le Parti Istiqlal, pour faciliter le dialogue international. Ces échanges permettent de tisser des liens étroits avec des partenaires en Europe et en Afrique, ouvrant ainsi des perspectives enrichissantes pour les deux parties en termes de coopération politique et culturelle.

Grâce au soutien financier de l’Union européenne, nous avons pu mettre en place un programme multipartite axé sur l’implication des femmes en politique, actif jusqu’en 2022. Ce programme vise à encourager et à soutenir la participation active des femmes dans les sphères politiques, reconnaissant leur rôle essentiel dans le développement sociétal.

Notre fondation a également organisé de nombreux événements scientifiques et académiques en collaboration avec des institutions prestigieuses comme l’Université Mohammed V de Rabat, l’Université Al Akhawayn, l’UM6P, ainsi que des think tanks influents tels que Policy Center for the New South et IRES.

En partenariat avec ICESCO, un partenaire international, nous nous sommes engagés dans des projets axés sur la prospective, explorant des avenues pour l’avenir dans divers secteurs. Ces initiatives visent à anticiper et à préparer les sociétés aux défis futurs, en mettant l’accent sur l’innovation et la durabilité. Dans le domaine du droit du travail et du marché de l’emploi, nous avons organisé plusieurs manifestations en collaboration avec des associations d’entrepreneurs et l’association du personnel AGEF.

Par ailleurs, les événements organisés avec le Conseiller du Roi, M. André Azoulay, ont été particulièrement marquants. Centrés sur le modèle marocain de tolérance et le dialogue des civilisations, ces moments ont permis de mettre en lumière l’importance du respect mutuel et de la compréhension interculturelle. Nos conférences en partenariat avec Maroc Diplomatique sur des sujets sociétaux importants ont également joué un rôle crucial dans notre mission. Ces discussions ont offert des perspectives variées sur des thématiques actuelles, contribuant ainsi au débat public et à la réflexion collective.

 

l Y a-t-il des initiatives ou des projets que vous auriez aimé poursuivre ou achever au Maroc et en Mauritanie, mais qui n’ont pas pu se concrétiser ? Quels étaient les obstacles ou les limitations rencontrés ?

 – La Fondation Konrad Adenauer est profondément engagée dans la mission de sensibiliser les jeunes à la politique, une tâche d’autant plus cruciale dans le contexte actuel où l’intérêt des jeunes pour les partis politiques et les initiatives politiques reste modéré. Pour contrer cette tendance, nous avons lancé une série de séminaires et de formations politiques, visant à éduquer et à inspirer les jeunes générations. Nous sommes conscients de l’importance particulière de ces programmes dans les régions rurales, où l’accès à l’information politique et la participation aux débats publics sont souvent limités.

Malgré notre volonté de multiplier ces initiatives, nos ressources financières et logistiques ne nous permettent pas toujours d’étendre nos activités autant que nous le souhaiterions.

Les échanges avec des experts internationaux constituent un pilier essentiel de nos formations. L’interaction avec des spécialistes non seulement d’Allemagne mais aussi d’autres pays africains et européens enrichit considérablement l’expérience d’apprentissage, offrant aux jeunes des perspectives diverses et une compréhension plus profonde des enjeux politiques mondiaux. Cependant, la crise de la Covid-19 a imposé des restrictions significatives, limitant ces échanges précieux et nécessaires.

l Quelle a été l’évolution de la relation entre l’Allemagne et le Maroc durant votre mandat, et quel rôle la KAS a-t-elle joué dans cette dynamique ?

–  La fondation travaille depuis plus de 40 ans au Maroc et collabore bien et en toute confiance avec de nombreux partenaires du Royaume. Pour chaque activité, la KAS travaille avec des organisations partenaires nationales. C’est un principe que je trouve juste et important. Même si nous n’avons pas pu réaliser toutes les activités, j’ai toujours trouvé cette coopération très positive. J’en profite pour remercier chaleureusement tous nos partenaires.Même si parfois les conditions extérieures n’étaient pas faciles, la KAS a toujours pu compter sur ses partenaires. L’époque actuelle, surtout dans la région de l’Afrique du Nord, est marquée par de nombreux événements politiques. Nous parlons d’une période de crises multiples qui touchent de plus en plus tout le monde. Le changement climatique, les crises militaires ou politiques sont autant d’éléments qui ont un impact sur les sociétés dans le monde.

De tels événements régionaux et mondiaux influencent également les relations entre deux pays. Pendant mon séjour au Maroc, il y a eu des moments où les relations étaient bonnes et d’autres moins. Les causes sont différentes et il s’agit souvent de malentendus que l’on peut éviter en dialoguant et en étant prêt à se comprendre. Les crises permettent aussi d’apprendre et souvent les relations sont meilleures après une crise qu’avant. C’est ce qui s’est passé dans le cas de 2022, après la fin de la soi-disant crise diplomatique. Depuis la visite de la ministre allemande des Affaires étrangères, il existe désormais un dialogue stratégique entre les deux pays et davantage de niveaux d’échange. Pour une coopération complexe et de longue durée comme celle entre nos deux pays, de tels dialogues d’égal à égal sont importants.

l Votre prochaine mission vous mène en Égypte. Pourriez-vous nous éclairer sur les objectifs et les projets que vous envisagez d’y entreprendre avec la Fondation Konrad-Adenauer ? Quelles seront vos priorités principales ?

– L’ouverture du nouveau bureau de la Fondation Konrad Adenauer au Caire est une étape importante qui nécessite une mise en place minutieuse de la nouvelle infrastructure et l’établissement de relations de travail avec de nouveaux partenaires égyptiens. Au cœur de cette initiative se trouve la nécessité de créer un environnement de travail fonctionnel, comprenant la sélection d’un emplacement approprié pour le bureau, l’aménagement des locaux, l’équipement technologique nécessaire et la mise en place de systèmes de communication efficaces.

Le recrutement et la formation d’une équipe compétente sont également cruciaux. Cette équipe devrait être composée de collaborateurs locaux et d’experts internationaux, tous formés aux objectifs, méthodes de travail de la Fondation, ainsi qu’aux spécificités culturelles et politiques de l’Égypte.

Un autre aspect fondamental est le développement de partenariats locaux. Il s’agit d’établir des relations solides avec les autorités gouvernementales, les institutions académiques, les organisations non gouvernementales, et d’autres acteurs clés dans les domaines de l’éducation politique, du développement économique et social. Ces partenariats sont essentiels pour garantir que les programmes et initiatives de la Fondation soient pertinents, efficaces et bien accueillis au sein de la société égyptienne.

Enfin, la Fondation proposera ses programmes classiques d’éducation politique aux partenaires égyptiens. Ces programmes seront axés sur le renforcement des capacités des collaborateurs des autorités et de l’administration, sur l’éducation politique des adultes pour les citoyens intéressés, sur les échanges entre institutions scientifiques, et sur les recherches concernant la croissance économique et le développement social du pays.

l Quels conseils donneriez-vous aux jeunes aspirant à une carrière en politique ou dans le domaine de la coopération internationale, fondés sur vos expériences et apprentissages ?

– Dans le paysage actuel, les jeunes disposent d’une multitude d’options pour s’engager politiquement, chacune offrant ses propres avantages et défis. Les réseaux sociaux, par exemple, offrent une plateforme accessible pour l’expression des opinions, la mobilisation et la diffusion d’informations. Ils permettent aux jeunes de participer à des débats politiques, de s’engager dans des causes sociales et de se connecter avec des personnes partageant les mêmes idées à travers le monde.

Parallèlement, les offres de formation en ligne enrichissent les opportunités d’apprentissage, permettant aux jeunes de se former et de s’informer sur une variété de sujets politiques et sociaux. Cette accessibilité à l’information permet une compréhension plus profonde des enjeux mondiaux et encourage une participation plus éclairée. Cependant, il est important de reconnaître la valeur persistante de l’engagement traditionnel dans les partis politiques et la société civile. Le contact personnel avec des individus expérimentés et un échange intensif sont des éléments inestimables dans le développement politique et personnel des jeunes.

D’ailleurs, la Fondation Konrad Adenauer a reconnu cette valeur et a répondu par des initiatives telles que le programme de mentorat pour les jeunes femmes dans les partis politiques, organisé entre 2019 et 2022. Ce programme, visant à soutenir et à guider les futures leaders politiques, est un excellent exemple de la manière dont les interactions personnelles et le mentorat peuvent enrichir l’expérience et les compétences politiques des jeunes.

l La KAS favorise-t-elle la collaboration et le dialogue entre les différents acteurs politiques, sociaux et économiques dans les pays où elle opère ?

– Le renforcement des réseaux au sein des pays est effectivement une des réalisations les plus significatives du travail d’éducation civique. Cette approche, centrée sur la construction et l’amélioration des relations entre différents acteurs, est au cœur de la mission de la Fondation Konrad Adenauer (KAS). En soutenant activement la collaboration et le dialogue entre les partenaires, la KAS reconnaît l’importance de créer des synergies et de faciliter des échanges constructifs. La valeur de ces initiatives ne réside pas uniquement dans l’organisation d’événements par la KAS, mais plutôt dans les discussions et les résultats qui en découlent.

En mettant l’accent sur la création et le renforcement des réseaux, la KAS facilite la collaboration entre les acteurs gouvernementaux, les institutions académiques, les organisations non gouvernementales, les partis politiques et les citoyens. Ce faisant, elle contribue à bâtir des communautés plus fortes et plus résilientes, capables de répondre efficacement aux défis locaux et mondiaux. Le succès de ces réseaux ne se mesure pas uniquement par le nombre d’événements organisés ou la participation à ces événements, mais surtout par l’impact et les changements positifs qu’ils génèrent dans la société. En fin de compte, c’est cette capacité à influencer positivement le débat public et à encourager une participation civique active qui marque le véritable succès du travail d’éducation civique mené par la KAS.

l Au niveau humain et culturel, quel aspect du Maroc vous a le plus marqué ou influencé durant votre séjour ? Y a-t-il des leçons ou des expériences particulières que vous emporterez avec vous ?

– Travailler dans différents pays offre l’opportunité de découvrir diverses cultures et traditions, mais il est clair que mon séjour au Maroc a laissé une impression particulièrement forte et positive. La richesse des expériences que j’ai vécues, lors de mes visites dans les divers endroits magnifiques du Maroc témoigne de la diversité culturelle, historique et géographique du pays. Que ce soit les villes animées avec leurs médinas historiques, les paysages montagneux époustouflants, les plages pittoresques ou le désert majestueux, chaque région du Maroc a son propre charme et caractère. Il n’est pas donc surprenant que le Maroc me manque, compte tenu de l’enrichissement personnel et professionnel que j’y ai vécu.

Les souvenirs des personnes rencontrées, des lieux visités et des expériences partagées resteront sans doute longtemps en moi après mon départ. Ces expériences soulignent l›importance des interactions culturelles dans le renforcement de la compréhension mutuelle et des liens entre différents peuples. Mon appréciation de l’hospitalité marocaine est également un témoignage de l’impact profond que la culture et des gens d’un pays peuvent avoir sur ceux qui viennent de l’extérieur. Cela renforce l’idée qu’au-delà des objectifs professionnels et éducatifs, les échanges interculturels offrent une richesse de compréhension et d’appréciation humaine qui transcende les frontières géographiques et culturelles.

l Au cours de vos missions, vous avez visité plusieurs villes au Maroc. Laquelle vous a le plus impressionné ou laissé un souvenir indélébile, et pourquoi ?

– L’énumération de lieux marocains tels qu›Essaouira, Tétouan, Agadir, Marrakech, Guelmim, Imlil, le mont Toubkal, Fès, Tan-Tan, Assilah et Tanger illustre la richesse et la diversité des régions du Maroc. Chacun de ces endroits offre une expérience unique, tant sur le plan culturel que géographique, reflétant la mosaïque des paysages et des communautés qui composent le Maroc.

Essaouira, avec son ambiance bohème et ses forts vents, attire les amateurs de sports nautiques et les amateurs d’art. Tétouan, souvent moins fréquentée par les touristes, offre un aperçu authentique de la culture marocaine avec sa médina inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Agadir, connue pour ses plages et son climat ensoleillé, est un havre pour les vacanciers. Marrakech, avec sa célèbre place Jemaa el-Fnaa, ses souks et ses riads, est un véritable carrefour de cultures et d’histoires. Guelmim, la porte du désert, ouvre sur le vaste Sahara, tandis qu’Imlil et le mont Toubkal, situés dans le Haut Atlas, attirent les randonneurs et les amateurs de montagne. Fès, avec son riche patrimoine et ses tanneries, est un incontournable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire et à l’artisanat. Tan-Tan, Assilah et Tanger, chacune avec son propre caractère, offrent des perspectives variées sur le Maroc, de ses plages pittoresques à son héritage culturel complexe.

Ce qui ressort le plus de notre expérience, c’est l’engagement des partenaires et experts locaux dans chaque région. Leur dévouement au développement et à l’amélioration de leurs communautés est véritablement impressionnant. Ces interactions ne se limitent pas seulement à la mise en œuvre de projets, mais contribuent également à une compréhension mutuelle plus profonde et à la création de relations durables. L’impact de ces collaborations se fait sentir bien au-delà des projets immédiats, influençant positivement le développement régional et renforçant les liens interculturels.

l En regardant vers l’avenir, quelles sont vos aspirations pour le rôle et l’influence de la Fondation Konrad-Adenauer dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord)?

– La stratégie de la Fondation Konrad Adenauer, malgré ses moyens limités, consiste à accompagner des processus importants, en se concentrant sur la collaboration étroite avec des organisations partenaires nationales. Cet accent sur le partenariat est crucial pour augmenter l›efficacité et l›impact des projets menés. À Berlin, les priorités de la Fondation sont clairement définies autour de trois domaines essentiels : la participation, l›innovation et la sécurité.

La participation vise à encourager l›engagement civique et politique, en renforçant la démocratie par la facilitation de l’implication active des citoyens dans les processus politiques et sociaux. Cela peut impliquer des formations, des ateliers et des forums de discussion qui aident les individus à comprendre et à participer efficacement à la vie politique. L’innovation est un autre pilier central, reconnaissant que le progrès technologique et l’innovation sociale sont des moteurs clés du développement. Dans ce domaine, la Fondation s’efforce de soutenir et de promouvoir des initiatives qui utilisent la technologie et de nouvelles approches pour résoudre des problèmes sociaux, économiques et environnementaux.

Enfin, la sécurité est une préoccupation majeure, englobant non seulement la sécurité physique et la défense, mais aussi la sécurité économique, environnementale et sociale. Les efforts dans ce domaine visent à aborder les défis complexes de la sécurité dans un monde en rapide évolution, en mettant l’accent sur la prévention des conflits, la gestion de crise et la résilience des sociétés face aux menaces diverses.

En intégrant ces trois domaines dans son travail, la Fondation Konrad Adenauer cherche à apporter une contribution significative et durable aux sociétés où elle opère, en mettant en place des programmes qui répondent aux besoins locaux tout en s’alignant sur ses objectifs globaux de promotion de la démocratie, de l’innovation et de la sécurité. ’

Rédigé par Souad Mekkaoui sur Maroc Diplomatique


Mercredi 31 Janvier 2024

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