Un redressement solide et soutenu
Selon les données provisoires de l’Office des changes (ODC), les recettes du secteur “Voyages” ont atteint 113,26 MMDH à fin octobre 2025, contre 97,04 MMDH à la même période en 2024, soit une progression de 16,7 %.
Les dépenses des Marocains voyageant à l’étranger ont également augmenté, s’élevant à 27,54 MMDH (+11,5 %), ce qui permet au solde net de la balance Voyages d’atteindre 85,71 MMDH, en hausse de 18,5 % par rapport à 2024.
Ces chiffres traduisent une dynamique solide et durable, reflétant le retour des visiteurs internationaux, le regain de confiance des touristes et la montée en puissance de l’offre nationale. Selon certaines sources, le Maroc aurait accueilli environ 16,6 millions de visiteurs sur les dix premiers mois de l’année, un signe tangible du rebond du secteur.
Un moteur économique stratégique
Le tourisme représente bien plus qu’un simple flux financier. L’excédent généré contribue directement à l’équilibre de la balance des paiements, stabilisant les entrées de devises dans un contexte international incertain.
Par ailleurs, ce secteur reste un levier important pour l’emploi et l’entrepreneuriat. Hôtellerie, restauration, artisanat, services liés au voyage autant de filières qui bénéficient directement de la croissance du tourisme. De nombreuses PME locales, en particulier dans les zones à fort potentiel culturel et naturel, profitent de cette dynamique pour se développer.
Le tourisme participe également au rayonnement international du Maroc, renforçant son attractivité et son image de pays ouvert, moderne et accueillant.
Des chiffres solides, des perspectives prometteuses
Bien que les données soient provisoires, elles montrent clairement que le tourisme marocain retrouve Un niveau d’activité pré-pandémie, avec une croissance supérieure à celle observée en 2024. L’augmentation des recettes par rapport aux dépenses permet de générer un excédent confortable, ce qui constitue une assurance macroéconomique supplémentaire.
Les autorités et acteurs du secteur peuvent désormais capitaliser sur cette dynamique pour :
Développer une offre touristique diversifiée, incluant écotourisme, tourisme culturel et rural, au-delà des circuits traditionnels.
Renforcer l’attractivité des régions moins fréquentées, favorisant un développement économique plus équilibré.
Encourager l’innovation et l’investissement local, afin que les bénéfices de cette croissance soient partagés plus largement.
« Le tourisme marocain en 2025 ne se contente pas de revenir à son niveau d’avant crise : il pose les bases d’une croissance durable et inclusive. Les chiffres sont là, solides, mais la vraie réussite sera de transformer cet élan en bénéfices tangibles pour les régions, les emplois et les jeunes générations. Le Maroc a désormais l’opportunité de montrer que ses atouts touristiques peuvent rimer avec prospérité partagée et rayonnement international. »