Entre juillet et août, le Royaume a enregistré un flux massif de visiteurs, avec 4,6 millions de touristes en deux mois, soit 6 % de plus que l’été précédent. Dans ce chiffre impressionnant, une donnée pèse lourd : les Marocains résidant à l’étranger (MRE). Ils sont près de 3 millions à avoir regagné le pays cet été, une progression de 13 % par rapport à 2024.
Ces arrivées massives se sont concentrées sur les grandes métropoles (Casablanca, Marrakech, Agadir) mais aussi sur des destinations émergentes comme Dakhla, Saïdia ou encore Chefchaouen. Ce boom touristique n’est pas le fruit du hasard. Depuis le lancement de la Feuille de route 2023-2026, le Maroc mise sur plusieurs leviers :
plus de liaisons aériennes et maritimes,
développement d’une offre diversifiée (culture, désert, surf, montagne),
incitations aux investissements dans l’hébergement et l’animation.
Résultat : le Royaume affiche une croissance trois fois plus rapide que la moyenne mondiale du secteur, estimée autour de 5 % en 2025. Marrakech, Agadir et Fès tirent les arrivées, mais l’effet d’entraînement s’étend désormais à de nouveaux pôles touristiques.
Avec ce record estival, le Maroc confirme son statut de locomotive touristique régionale. Mais le défi reste entier : maintenir cette dynamique au-delà des vacances d’été, miser sur l’hiver et préparer les grands rendez-vous sportifs à venir, de la Coupe d’Afrique des Nations à la Coupe du Monde 2030.
La question est désormais claire : le Maroc peut-il franchir la barre des 20 millions de touristes d’ici 2030 et consolider son image de destination mondiale ? Le compteur est lancé.