Par Hicham EL AADNANI Consultant en intelligence stratégique
Le marché pétrolier connaît une chute importante, avec le Brent à 60,24$ (-0,82$, -1,34%) et le WTI à 57,36$ (-0,85$, -1,46%). Cette baisse s'inscrit dans un contexte où l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de pétrole brut, signale qu'elle ne soutiendra pas de nouvelles réductions de production et se prépare à une période prolongée de prix bas (Reuters.)
La guerre commerciale sino-américaine joue un rôle majeur dans cette baisse, avec des droits de douane punitifs atteignant 145% sur les produits chinois entrant aux États-Unis et 125% sur les exportations américaines vers la Chine. Ce conflit affecte directement les deux plus grands consommateurs de pétrole au monde.
Plusieurs scénarios sont à envisager à court et moyen terme.
Scénario 1 : Poursuite de la baisse (40-50$ le baril)
Si l'Arabie Saoudite maintient sa stratégie d'augmentation de production et que la guerre commerciale sino-américaine s'intensifie, les prix pourraient continuer leur chute. Les prévisionnistes anticipent déjà un surplus d'offre pour 2025. Dans ce contexte, le Brent pourrait descendre vers 45-50$ et le WTI sous les 45$, des niveaux qui mettraient en difficulté les producteurs à coûts élevés, notamment américains.
Scénario 2 : Stabilisation (55-65$ le baril)
Une intervention de l'OPEP+ pour limiter les dégâts pourrait stabiliser les prix dans la fourchette actuelle. Si les pays producteurs parviennent à un nouvel accord de limitation de production - malgré la réticence saoudienne initiale - les prix pourraient se maintenir entre 55$ et 65$.
Scénario 3 : Rebond (70-80$ le baril)
Un apaisement des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, combiné à une demande plus forte que prévu, pourrait inverser la tendance. Si l'Arabie Saoudite, confrontée à un déficit budgétaire déjà prévu de 26,8 milliards de dollars pour 2025, reconsidère sa position face à la pression fiscale, un retour à une politique de soutien des prix est envisageable. Dans ce cas, les cours pourraient rebondir vers 70-80$ d'ici fin 2025.
La guerre commerciale sino-américaine joue un rôle majeur dans cette baisse, avec des droits de douane punitifs atteignant 145% sur les produits chinois entrant aux États-Unis et 125% sur les exportations américaines vers la Chine. Ce conflit affecte directement les deux plus grands consommateurs de pétrole au monde.
Plusieurs scénarios sont à envisager à court et moyen terme.
Scénario 1 : Poursuite de la baisse (40-50$ le baril)
Si l'Arabie Saoudite maintient sa stratégie d'augmentation de production et que la guerre commerciale sino-américaine s'intensifie, les prix pourraient continuer leur chute. Les prévisionnistes anticipent déjà un surplus d'offre pour 2025. Dans ce contexte, le Brent pourrait descendre vers 45-50$ et le WTI sous les 45$, des niveaux qui mettraient en difficulté les producteurs à coûts élevés, notamment américains.
Scénario 2 : Stabilisation (55-65$ le baril)
Une intervention de l'OPEP+ pour limiter les dégâts pourrait stabiliser les prix dans la fourchette actuelle. Si les pays producteurs parviennent à un nouvel accord de limitation de production - malgré la réticence saoudienne initiale - les prix pourraient se maintenir entre 55$ et 65$.
Scénario 3 : Rebond (70-80$ le baril)
Un apaisement des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, combiné à une demande plus forte que prévu, pourrait inverser la tendance. Si l'Arabie Saoudite, confrontée à un déficit budgétaire déjà prévu de 26,8 milliards de dollars pour 2025, reconsidère sa position face à la pression fiscale, un retour à une politique de soutien des prix est envisageable. Dans ce cas, les cours pourraient rebondir vers 70-80$ d'ici fin 2025.
Dans cette équation complexe, le Maroc n’est ni acteur principal, ni simple spectateur.
Une chute prolongée des prix peut alléger sa facture énergétique, certes, mais elle signale aussi une instabilité mondiale qui affecte les flux d’investissements, les transferts de devises, et le tourisme. Une stabilisation ou un rebond impliquerait des coûts plus élevés à l’import, mais dans un climat économique peut-être moins tendu. En définitive, Rabat doit anticiper au-delà des courbes du baril : miser sur la diversification énergétique, renforcer sa diplomatie économique, et lire entre les lignes d’un monde où chaque baisse de pétrole cache une hausse de tension.