Un bien-être des ménages avorté par trop de charges


Rédigé par Bouteina BENNANI le Mardi 31 Aout 2021

Cette année scolaire, entre confinement, déconfinement, travail à distance…, est passée, malgré tout, en coup de vent. A peine s’achève-t-elle, matériellement parlant, pour les parents, que l’Aid el Kébir s’installe, avec son mouton, son barbecue et ses épices. Aucun répit pour les petites bourses. Et encore, avec les restrictions de déplacement, les conseils sanitaires, les vaccinations et trop de charges, les voyages sont devenus un luxe pour les classes moyennes qui se sont résignées à rester chez soi.



Août  est le mois où les familles pensent  aux fournitures scolaires et aux frais d’inscriptions des élèves, surtout ceux inscrits dans des écoles privées.

Depuis le mois de mai, ça n’arrête pas.  Il n’y a qu’à suivre ces « rituels » des traditions et de l’été au niveau des rayons des grandes surfaces : bols et autres nécessités du Ramadan, ceux de la fête du mouton, les rayons se rempliront bientôt de fournitures scolaires et de cartables, et juste après de  jouets de l’achoura. C’est après que les bourses pourront souffler.

Certes, ces deux années sont spéciales, au niveau mondial. La crise sanitaire, doublée de la crise économique, n’a fait qu’appauvrir les ménages qui n’arrivent plus à s’en sortir. Mais comment renflouer le budget des citoyens et leur apporter réconfort, confort et bien-être ? Du côté de certains ménages, il n’y a que misères tant ils souffrent  de pénurie. D’ailleurs, selon le HCP, dans son enquête de conjoncture auprès des ménages, 65,6% d’entre eux ont déclaré une dégradation de leur niveau de vie au cours des 12 derniers mois. 54,6% estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 41,7% disent s’endetter ou puiser dans leur épargne. Aussi, 55,5% contre 5,5% des ménages considèrent que leur situation financière s’est dégradée. Espérer une amélioration financière n’arrivera pas de sitôt puisqu’aux charges s’ajoute une augmentation des prix des produits alimentaires.  

Arrivés à ce point et au vu de la situation sanitaire qui ne cesse de prendre une ampleur dramatique, les projections et les espérances des ménages sont limitées.

Un nouveau modèle de développement, un programme budgétaire du nouveau Projet de la Loi des Finances, des échéances électorales communales et législatives, bientôt un nouveau gouvernement, les citoyens et citoyennes attendent beaucoup de cette transition. Vivement un Maroc démocratique, plus juste et équitable.




Mardi 31 Aout 2021
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