Un testament d'amour éternel et de résistance inébranlable depuis Gaza


Un vent glacial de deuil s'est abattu sur nous, emportant avec lui l'âme de six vaillants messagers de la vérité, fauchés dans les ruines de Gaza par la machine de mort sioniste. Anas Al Shareef, Mohammad Qureiqa, Ibrahim Daher, Moumen Aliwa, Mohammad Nofal et Mohammad Al-Khalidi – ces noms gravés dans l'histoire comme des étoiles filantes, illuminant brièvement l'obscurité avant de s'éteindre. Ils n'étaient pas des combattants casqués, mais des artisans de la mémoire, des gardiens des faits nus et crus, qui ont osé brandir leur plume et leur objectif face à un oppresseur impitoyable. Leur crime ? Avoir révélé au monde les horreurs d'un siège impitoyable, d'un génocide qui ronge la chair et l'esprit de tout un peuple.



Anas Al Shareef, le Lion Intrépide de la Vérité

Parmi les martyrs, Anas Al Shareef émerge comme un phare inoubliable, dont le testament posthume, rédigé avec une lucidité prophétique le 6 avril 2025, résonne aujourd'hui comme un cri d'outre-tombe. Dans ces lignes émouvantes, partagées par ses proches après son martyre, Anas nous livre son âme à nu : "Si ces mots vous parviennent, sachez qu'Israël a réussi à me tuer et à faire taire ma voix."

Quel aveu poignant, quelle anticipation tragique ! Né dans les ruelles étroites du camp de réfugiés de Jabalia, Anas rêvait de retourner à sa terre ancestrale, Ascalon occupée – un espoir brisé par la volonté divine, mais un feu qui continue de brûler en nous. Il décrit avoir enduré la douleur dans ses moindres détails, goûté à l'amertume de la perte sans jamais fléchir, transmettant la vérité sans fard ni mensonge. Son témoignage accuse les silencieux, ceux qui ont fermé les yeux sur le massacre de plus d'un an et demi, sur les enfants et les femmes broyés sous des tonnes de bombes, leurs corps innocents réduits en miettes contre les murs ensanglantés.

Comment ne pas être ému par ses recommandations, véritables piliers d'un legs immortel ? Anas nous confie la Palestine, "joyau de la couronne des musulmans, battement de cœur de tout homme libre", nous exhortant à veiller sur ses habitants, ses enfants opprimés qui n'ont pas eu le temps de rêver en paix. Il nous implore de briser les chaînes, d'ignorer les frontières, d'être des ponts vers la libération, jusqu'à ce que le soleil de la dignité illumine nos terres volées.

Et puis, avec une tendresse qui serre la gorge, il pense à sa famille : sa fille chérie Cham, qu'il n'a pas vu grandir comme il l'espérait ; son fils Salah, qu'il voulait guider jusqu'à l'âge adulte pour qu'il puisse porter le flambeau ; sa mère bien-aimée, dont les prières étaient son bouclier ; et son épouse fidèle, Bayan, mère de Salah, qui a tenu bon comme un olivier ancré dans la roche, portant le fardeau de l'absence avec une foi inébranlable. "Soyez un soutien pour eux après Allah", nous dit-il, nous rappelant que la résistance n'est pas seulement collective, mais aussi intime, tissée de liens familiaux indéfectibles.

Ce testament n'est pas un adieu larmoyant, mais un manifeste de foi inébranlable : Anas affirme mourir ferme sur ses principes, satisfait du décret divin, certain que ce qui attend chez Allah est meilleur et éternel. Il implore le pardon pour ses fautes, demande que son sang devienne une lumière guidant sa patrie vers la liberté, et nous supplie de ne pas oublier Gaza, de l'inclure dans nos prières.

Commenter ces mots, c'est reconnaître leur puissance : ils transforment la mort en semence de révolte, accusant non seulement l'occupant, mais aussi la complicité internationale. Anas n'était pas un simple journaliste ; il était un témoin vivant, un héritage qui nous oblige à agir, à honorer ses vœux en luttant pour que sa voix, étouffée par les bombes, retentisse plus fort que jamais.

Face à cette perte, le silence de Gaza devient un abîme terrifiant. Al Jazeera, pilier de l'information libre, pleure l'ensemble de son équipe, et, pour la première fois n'a plus aucun collaborateur à l'intérieur de la bande martyrisée de Gaza, laissant un vide que nul ne peut combler sur place. C'est une offensive calculée contre l'humanité elle-même, un étranglement de la vie, de l'honneur et de toute forme de rébellion.

Ces sionistes, ces architectes d'un terrorisme d'État, ne sont que des ombres voraces, une horde qui dévore tout sur son passage : innocents, foyers, rêves, et narrateurs de l'horreur. Leur régime, bâti sur l'apartheid et la spoliation, prépare des abîmes encore plus profonds, des actes de barbarie qui visent à effacer Gaza de la carte. Ils ne défendent rien ; ils conquièrent par la terreur, profanant des sols sacrés avec une arrogance qui défie les cieux.

Que cette entité maudite ouvre enfin les vannes de Gaza ! Que les reporters du monde entier y affluent, qu'ils saisissent le relais et diffusent la lumière crue de la réalité. Sans cela, leur black-out médiatique perpétuera le crime, rendant complice quiconque ferme les yeux.

Ma peine est un désert aride, où chaque grain de sable porte le poids d'une vie arrachée, d'un avenir anéanti. Ma rage est une tempête furieuse, balayant les illusions pour révéler la vérité nue. Anas et ses frères martyrs nous ont légué un feu sacré ; leur sang appelle à l'insurrection juste, à la punition des tyrans qui osent souiller la Palestine. Que le monde entier s'éveille, que les cœurs s'embrasent, et que la justice divine triomphe !

Ô Allah, Toi le Tout-Puissant, accorde Ta miséricorde aux martyrs loyaux de notre communauté. Purifie-les comme le vent chasse les nuages sombres, et introduis-les dans les vastes jardins de Ton Paradis éternel. Amin.

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Lundi 11 Aout 2025

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