Un variant Omicron économiquement destructeur


Rédigé par le Jeudi 16 Décembre 2021

Apparition d’un cas de contamination au variant Omicron sur le territoire national, nouvelle fermeture des frontières à partir du 23 décembre, les vagues successives de la pandémie covidienne ne semblent pas s’arrêter et les conséquences socioéconomiques de s’aggraver.



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Le ministre de la santé publique, Khalid « minorité » Aït Taleb, est formel : le variant Omicron du virus Covid détecté chez une dame de Casablanca, le 15 décembre, est une production nationale, purement « Made in Maroc ».

De fait, l’option ‘produit importé’ était difficile à expliquer, puisque l’espace aérien national a été fermé, le 29 novembre, pour deux semaines. Une suspension des liaisons internationales qui a été prolongée, le 9 décembre, au moins jusqu’à la fin du mois.

Les Marocains restés bloqués à l’étranger, pour qui des vols spéciaux avaient été préalablement autorisés, le 13 décembre, à partir du Portugal, de la Turquie et des Emirats Arabes Unies, ont donc jusqu’au 23 décembre pour rentrer.

Moins létal mais non moins craint

Le variant Omicron, apparu pour la première fois au mois de novembre, au Botswana et dans le Nord-est de l’Afrique du Sud, il serait plus contagieux que son prédécesseur Delta, mais moins létal.

Des experts s’empressent toutefois d’expliquer que cela ne veut pas dire pour autant qu’il ferait moins de victimes.

Qu’un virus à Arn mute aussi vite que le Sras-Cov2, il n’y a rien d’étonnant à cela, c’est dans sa nature. Les virologues savent également que, généralement, plus un virus à Arn ‘gagne’ en contagiosité, plus il perd en létalité.

Sauf qu’un grand nombre de personnes infectées et infectieuses signifie aussi qu’elles peuvent contaminer plus de personnes à la santé fragile.

Et l’efficacité des vaccins existants prête toujours à discussion entre spécialistes du sujet.

Le tourisme ‘covidé’ à mort

Quelque soit le degré de létalité de ce nouveau variant « Made in Maroc » (selon le ministre de la santé), on connaît déjà l’une de ses premières victimes, via la décision de prolongement de la fermeture des frontières : le secteur touristique.

Le secteur touristique, c’est un dixième du Pib, quelques 500 mille à 600 mille emplois directs et près de 2 millions d’emplois qui lui sont rattachés.

Suite à la récente décision de prolongement de la fermeture de l’espace aérien national, 60% des établissements touristiques sont fermés à Agadir et 40% à Marrakech.

« J’étais optimiste. Chaque jour, je rassurais les professionnels, mais maintenant, c’est la mort. Les experts disent que s’il n’y a pas de visibilité après Noël, c’est la catastrophe », a déclaré au confrère H24info Abdellatif Abouricha, responsable communication du Conseil Régional du Tourisme de Marrakech.

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Les victimes prévisibles

Pas besoin de poser la question aux plus de deux millions de marocains qui vivent du tourisme et à leurs familles ce qu’ils pensent de la récente décision du gouvernement.

Si l’on devait compter tous les cas de suicides de personnes surendettées et privées de perspectives parmi les victimes des décisions gouvernementales motivées par le variant Omicron, il est certain que les statistiques vont crever le plafond.

Pendant ce temps, les opérateurs touristiques égyptiens et turcs se frottent les mains de satisfaction, ayant récupéré une bonne partie du flux de visiteurs étrangers venant habituellement célébrer les fêtes de fin d’année au Maroc.

L’Omicron des uns fait les bonnes affaires des autres.




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Jeudi 16 Décembre 2021
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