Le contexte : une dépense de santé déjà élevée
La France consacre une part importante de sa richesse à la santé. En 2023, les dépenses de santé courantes ont atteint environ 325 milliards d’euros, en progression de 3,5 % sur un an. L’écart avec la moyenne européenne est notable : le pourcentage du PIB consacré à la santé en France est parmi les plus élevés de l’OCDE.
Dans ce cadre, le gouvernement estime que le rythme de croissance de ces dépenses n’est pas soutenable à long terme et qu’il faut agir pour restaurer l’équilibre des comptes. En juillet 2025, le premier ministre François Bayrou a annoncé un plan d’économies de 5 milliards d’euros ciblant la santé, dans le cadre d’un objectif global de 43,8 milliards d’euros d’économies pour l’année budgétaire à venir. Ainsi, même si les dépenses du secteur continueront d’augmenter, l’objectif est de réduire le rythme d’augmentation plutôt que de réduire les montants absolus.
Dans ce cadre, le gouvernement estime que le rythme de croissance de ces dépenses n’est pas soutenable à long terme et qu’il faut agir pour restaurer l’équilibre des comptes. En juillet 2025, le premier ministre François Bayrou a annoncé un plan d’économies de 5 milliards d’euros ciblant la santé, dans le cadre d’un objectif global de 43,8 milliards d’euros d’économies pour l’année budgétaire à venir. Ainsi, même si les dépenses du secteur continueront d’augmenter, l’objectif est de réduire le rythme d’augmentation plutôt que de réduire les montants absolus.
Les mesures prévues et leurs effets attendus
Parmi les mesures annoncées : Le doublement du montant des franchises et participations forfaitaires pour les patients : le seuil annuel passerait de 50 euros à 100 euros. Une réforme du remboursement pour les affections de longue durée (ALD) : certains traitements ou dispositifs médicaux ne seraient plus intégralement pris en charge.
Le plafonnement plus strict des dépenses sociales et de santé, avec par exemple une limitation de la croissance du budget (le projet table sur une hausse limitée pour 2026) : Un renforcement des dispositifs anti-fraude et un meilleur ciblage des prises en charge pour éviter les dépenses inutiles.
Effets potentiels :
Pour les patients, cela signifie un effort financier plus important, notamment pour ceux ayant des soins fréquents ou coûteux. Pour les établissements de santé et les professionnels, la pression sera plus forte pour optimiser les soins, réduire les gaspillages, et s’adapter à des contraintes budgétaires accrues. Une étude note que la France dépense plus que la moyenne de l’euro-zone pour les services ambulatoires et hospitaliers (respectivement +0,7 point et +0,6 point de PIB) : Cela montre l’ampleur du défi en matière d’efficience.
Le plafonnement plus strict des dépenses sociales et de santé, avec par exemple une limitation de la croissance du budget (le projet table sur une hausse limitée pour 2026) : Un renforcement des dispositifs anti-fraude et un meilleur ciblage des prises en charge pour éviter les dépenses inutiles.
Effets potentiels :
Pour les patients, cela signifie un effort financier plus important, notamment pour ceux ayant des soins fréquents ou coûteux. Pour les établissements de santé et les professionnels, la pression sera plus forte pour optimiser les soins, réduire les gaspillages, et s’adapter à des contraintes budgétaires accrues. Une étude note que la France dépense plus que la moyenne de l’euro-zone pour les services ambulatoires et hospitaliers (respectivement +0,7 point et +0,6 point de PIB) : Cela montre l’ampleur du défi en matière d’efficience.
Les enjeux et les risques pour l’accès aux soins et l’équité
Réduire les dépenses dans la santé ne va pas sans risques. On entre dans une zone sensible : celle où efficacité et équité peuvent se heurter.
Accès aux soins :
Si les franchises augmentent et que certaines prises en charge sont diminuées, les populations les plus fragiles peuvent être affectées davantage : malgré un système qui protège relativement bien les ménages (la protection contre les dépenses de santé excessives reste basse) :
Qualité des soins :
Pression sur les établissements pour « faire plus avec moins » peut entraîner des arbitrages sur les services, l’innovation ou la prévention. Par exemple, déjà en 2025, certaines restructurations ont concerné les centres de dépistage :
Solidarité nationale :
La réforme touche au modèle français de santé fondé sur la prise en charge collective. Les critiques estiment que faire contribuer davantage les patients ou réduire les remboursements menace ce socle.
Effet sur les professionnels de santé : Le besoin d’efficience accrue peut générer des tensions, d’autant que le secteur fait déjà face à des difficultés en termes de ressources humaines et moyens. En somme, il ne s’agit pas seulement de faire des économies, mais de réorganiser le système de soins. Cela inclut des choix de société : jusqu’où accepte-t-on que l’efficience prime sur l’universalité ? Où placer la limite entre responsabilisation des usagers et équité ?
Accès aux soins :
Si les franchises augmentent et que certaines prises en charge sont diminuées, les populations les plus fragiles peuvent être affectées davantage : malgré un système qui protège relativement bien les ménages (la protection contre les dépenses de santé excessives reste basse) :
Qualité des soins :
Pression sur les établissements pour « faire plus avec moins » peut entraîner des arbitrages sur les services, l’innovation ou la prévention. Par exemple, déjà en 2025, certaines restructurations ont concerné les centres de dépistage :
Solidarité nationale :
La réforme touche au modèle français de santé fondé sur la prise en charge collective. Les critiques estiment que faire contribuer davantage les patients ou réduire les remboursements menace ce socle.
Effet sur les professionnels de santé : Le besoin d’efficience accrue peut générer des tensions, d’autant que le secteur fait déjà face à des difficultés en termes de ressources humaines et moyens. En somme, il ne s’agit pas seulement de faire des économies, mais de réorganiser le système de soins. Cela inclut des choix de société : jusqu’où accepte-t-on que l’efficience prime sur l’universalité ? Où placer la limite entre responsabilisation des usagers et équité ?
La France entre dans une phase où le secteur de la santé n’échappera pas aux ajustements budgétaires
L’objectif affiché est de contenir la croissance des dépenses, et non forcément de la réduire, mais l’impact se fera sentir. Les défis sont nombreux : garantir l’accès aux soins de qualité, préserver le modèle de solidarité, et accompagner la transformation du système. Pour les Français, ce sont autant de questions que de choix à venir.