Diplomatie sous tension : les États-Unis tentent de freiner la vague pro-palestinienne
Le 31 juillet 2025, Washington a intensifié sa pression diplomatique en imposant des restrictions de visa à plusieurs hauts responsables de l’Autorité palestinienne (AP) et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Dans un communiqué, le secrétaire d’État Marco Rubio les accuse non seulement de soutenir le terrorisme, mais surtout de chercher à contourner le processus bilatéral traditionnel israélo-palestinien, pilier historique de la politique américaine au Moyen-Orient.
Cette décision s’inscrit dans la continuité d’une politique américaine constante depuis les accords d’Oslo, qui maintient le dossier palestinien dans un cadre bilatéral étroit, donnant à Israël un droit de veto implicite et conférant à Washington le rôle d’arbitre central.
Or, ce verrou diplomatique, soigneusement entretenu depuis plus de trente ans, est aujourd’hui mis à mal. Plusieurs États occidentaux, dont la France, le Canada, le Portugal et Malte, ont annoncé leur intention de reconnaître un État palestinien lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2025. Pour la première fois, deux membres permanents du Conseil de sécurité, Paris et Londres, s’écartent de la doctrine qui subordonnait cette reconnaissance à un accord final négocié avec Israël.
Parallèlement, l’Allemagne met en garde contre l’isolement diplomatique croissant d’Israël, tandis que la Suède réclame la suspension de la partie commerciale de l’accord d’association UE–Israël, dénonçant la situation humanitaire « effroyable » dans la bande de Gaza. Ces signes témoignent d’un effritement du consensus occidental historique.
Dans ce contexte mouvant, les sanctions américaines prennent la forme d’une manœuvre de préemption : elles visent à dissuader l’AP et l’OLP de poursuivre leurs démarches dans les forums multilatéraux, tout en envoyant un message clair aux capitales européennes. Toute reconnaissance unilatérale d’un État palestinien sera perçue comme une remise en cause directe de la position américaine et un affaiblissement des « perspectives de paix » définies à Washington.
Cependant, cette stratégie comporte un risque : si, en septembre, un nombre significatif d’États officialise cette reconnaissance, les États-Unis pourraient se trouver contraints de réagir à une dynamique qu’ils n’auront pas initiée, perdant ainsi une part de leur influence.
Pendant ce bras de fer diplomatique, la situation humanitaire à Gaza atteint un seuil critique. Selon l’ONU et l’Integrated Food Security Phase Classification (IPC), plus de 500 000 Gazaouis vivent en conditions de famine, et 93 % de la population souffre de faim aiguë. Environ 71 000 enfants sont en danger vital, et des décès liés à la malnutrition ont été confirmés depuis juillet.
Cette tragédie, fruit d’un blocus total et de destructions ciblées d’infrastructures civiles, n’est pas un drame naturel mais un calcul politique assumé. Face à cette catastrophe humanitaire planifiée, de plus en plus d’États considèrent que reconnaître la Palestine n’est plus un geste symbolique, mais un impératif politique.
Ainsi, L’annonce américaine du 31 juillet marque un possible tournant dans la gestion diplomatique du conflit israélo-palestinien. Elle met en lumière les divisions au sein du camp occidental et traduit la volonté des États-Unis de préserver un cadre bilatéral désormais remis en cause. Si Washington réussit pour l’instant à freiner l’émergence d’un front multilatéral pro-palestinien, la pression internationale croissante, amplifiée par la crise humanitaire à Gaza, pourrait l’amener à revoir sa stratégie. L’automne 2025 s’annonce ainsi comme une période décisive, susceptible de redessiner les équilibres géopolitiques de la région.
Cette décision s’inscrit dans la continuité d’une politique américaine constante depuis les accords d’Oslo, qui maintient le dossier palestinien dans un cadre bilatéral étroit, donnant à Israël un droit de veto implicite et conférant à Washington le rôle d’arbitre central.
Or, ce verrou diplomatique, soigneusement entretenu depuis plus de trente ans, est aujourd’hui mis à mal. Plusieurs États occidentaux, dont la France, le Canada, le Portugal et Malte, ont annoncé leur intention de reconnaître un État palestinien lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2025. Pour la première fois, deux membres permanents du Conseil de sécurité, Paris et Londres, s’écartent de la doctrine qui subordonnait cette reconnaissance à un accord final négocié avec Israël.
Parallèlement, l’Allemagne met en garde contre l’isolement diplomatique croissant d’Israël, tandis que la Suède réclame la suspension de la partie commerciale de l’accord d’association UE–Israël, dénonçant la situation humanitaire « effroyable » dans la bande de Gaza. Ces signes témoignent d’un effritement du consensus occidental historique.
Dans ce contexte mouvant, les sanctions américaines prennent la forme d’une manœuvre de préemption : elles visent à dissuader l’AP et l’OLP de poursuivre leurs démarches dans les forums multilatéraux, tout en envoyant un message clair aux capitales européennes. Toute reconnaissance unilatérale d’un État palestinien sera perçue comme une remise en cause directe de la position américaine et un affaiblissement des « perspectives de paix » définies à Washington.
Cependant, cette stratégie comporte un risque : si, en septembre, un nombre significatif d’États officialise cette reconnaissance, les États-Unis pourraient se trouver contraints de réagir à une dynamique qu’ils n’auront pas initiée, perdant ainsi une part de leur influence.
Pendant ce bras de fer diplomatique, la situation humanitaire à Gaza atteint un seuil critique. Selon l’ONU et l’Integrated Food Security Phase Classification (IPC), plus de 500 000 Gazaouis vivent en conditions de famine, et 93 % de la population souffre de faim aiguë. Environ 71 000 enfants sont en danger vital, et des décès liés à la malnutrition ont été confirmés depuis juillet.
Cette tragédie, fruit d’un blocus total et de destructions ciblées d’infrastructures civiles, n’est pas un drame naturel mais un calcul politique assumé. Face à cette catastrophe humanitaire planifiée, de plus en plus d’États considèrent que reconnaître la Palestine n’est plus un geste symbolique, mais un impératif politique.
Ainsi, L’annonce américaine du 31 juillet marque un possible tournant dans la gestion diplomatique du conflit israélo-palestinien. Elle met en lumière les divisions au sein du camp occidental et traduit la volonté des États-Unis de préserver un cadre bilatéral désormais remis en cause. Si Washington réussit pour l’instant à freiner l’émergence d’un front multilatéral pro-palestinien, la pression internationale croissante, amplifiée par la crise humanitaire à Gaza, pourrait l’amener à revoir sa stratégie. L’automne 2025 s’annonce ainsi comme une période décisive, susceptible de redessiner les équilibres géopolitiques de la région.