Un marché en mutation mais toujours déséquilibré
Le marché du travail marocain souffre d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande d’emploi. D’un côté, le taux de chômage atteint 13,3 % en 2024, avec des niveaux alarmants chez les jeunes (36,7 %) et les diplômés (19,6 %). De l’autre, plusieurs secteurs peinent à recruter, faute de compétences adaptées. L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) insiste sur l’urgence d’une meilleure adéquation entre les formations et les besoins réels du marché pour enrayer cette crise de l’emploi.
Les chiffres révèlent une évolution structurelle de l’emploi au Maroc : l’emploi rémunéré est passé de 9,2 millions en 2021 (85,8 %) à 9,6 millions en 2024 (90 %), tandis que l’emploi non rémunéré a fortement reculé. Cette dynamique souligne une transition progressive vers des emplois plus formels et structurés. Toutefois, cette transformation ne profite pas à tous : les jeunes, les diplômés et les femmes restent les plus touchés par le chômage.
Dans ce contexte, l’AEI pointe du doigt plusieurs dysfonctionnements :
Un système éducatif mal aligné avec les besoins du marché : Trop de formations restent déconnectées des exigences des entreprises, notamment dans les nouvelles industries et services. Un manque de compétences techniques et comportementales : Les employeurs recherchent de plus en plus des profils polyvalents, maîtrisant des compétences digitales, linguistiques et des soft skills, qui font encore défaut chez une partie des diplômés. Une mobilité des talents limitée : Les opportunités existent, notamment à l’international, mais l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi empêche leur exploitation optimale.
Cartographier les besoins pour mieux former
Face à ce constat, l’AEI propose une cartographie nationale des compétences actuelles et futures, en intégrant :
Une analyse détaillée des besoins par secteur et par région, en anticipant les évolutions économiques et technologiques. Une réforme des programmes de formation, pour les rendre plus en phase avec les métiers émergents (digital, énergies renouvelables, industrie automobile et aéronautique, logistique, etc.). Le renforcement des passerelles entre le monde académique et professionnel, à travers des stages, des formations en alternance et des certifications adaptées.
Miser sur des formations accélérées et ciblées
L’AEI recommande également la mise en place de programmes de formation accélérée et d’insertion professionnelle, à déployer dans chaque région, pour répondre aux besoins urgents de certains secteurs :
Tourisme et restauration : Former des milliers de jeunes pour accompagner la croissance du secteur. Services aux personnes : Développer des formations pour les éducateurs, puéricultrices et aides à domicile. Métiers du digital : Accélérer la formation aux compétences technologiques (programmation, data analysis, cybersécurité). Industries stratégiques : Préparer les travailleurs aux métiers liés aux énergies renouvelables, à la gestion des déchets et au dessalement de l’eau.
Par ailleurs, la préparation aux grands événements internationaux organisés par le Maroc (CAN 2025, Coupe du Monde 2030) doit inclure des formations spécifiques en logistique, sécurité, production audiovisuelle et gestion événementielle.
Encourager l’alternance et la formation continue
L’AEI souligne aussi l’importance du développement de l’apprentissage en alternance et de la formation continue, en ciblant particulièrement :
Les jeunes en quête d’insertion rapide, via des formations professionnalisantes de courte durée. Les salariés du middle management, pour renforcer leurs compétences et leur leadership.
Former pour mieux intégrer
Sans une politique de formation alignée sur les besoins réels du marché, le Maroc continuera de produire des milliers de diplômés chaque année, sans garantie d’insertion professionnelle. L’AEI appelle ainsi à une refonte complète de l’adéquation emploi-compétences, en intégrant une vision de long terme basée sur l’anticipation des mutations économiques.
Les chiffres révèlent une évolution structurelle de l’emploi au Maroc : l’emploi rémunéré est passé de 9,2 millions en 2021 (85,8 %) à 9,6 millions en 2024 (90 %), tandis que l’emploi non rémunéré a fortement reculé. Cette dynamique souligne une transition progressive vers des emplois plus formels et structurés. Toutefois, cette transformation ne profite pas à tous : les jeunes, les diplômés et les femmes restent les plus touchés par le chômage.
Dans ce contexte, l’AEI pointe du doigt plusieurs dysfonctionnements :
Un système éducatif mal aligné avec les besoins du marché : Trop de formations restent déconnectées des exigences des entreprises, notamment dans les nouvelles industries et services. Un manque de compétences techniques et comportementales : Les employeurs recherchent de plus en plus des profils polyvalents, maîtrisant des compétences digitales, linguistiques et des soft skills, qui font encore défaut chez une partie des diplômés. Une mobilité des talents limitée : Les opportunités existent, notamment à l’international, mais l’inadéquation entre l’offre et la demande d’emploi empêche leur exploitation optimale.
Cartographier les besoins pour mieux former
Face à ce constat, l’AEI propose une cartographie nationale des compétences actuelles et futures, en intégrant :
Une analyse détaillée des besoins par secteur et par région, en anticipant les évolutions économiques et technologiques. Une réforme des programmes de formation, pour les rendre plus en phase avec les métiers émergents (digital, énergies renouvelables, industrie automobile et aéronautique, logistique, etc.). Le renforcement des passerelles entre le monde académique et professionnel, à travers des stages, des formations en alternance et des certifications adaptées.
Miser sur des formations accélérées et ciblées
L’AEI recommande également la mise en place de programmes de formation accélérée et d’insertion professionnelle, à déployer dans chaque région, pour répondre aux besoins urgents de certains secteurs :
Tourisme et restauration : Former des milliers de jeunes pour accompagner la croissance du secteur. Services aux personnes : Développer des formations pour les éducateurs, puéricultrices et aides à domicile. Métiers du digital : Accélérer la formation aux compétences technologiques (programmation, data analysis, cybersécurité). Industries stratégiques : Préparer les travailleurs aux métiers liés aux énergies renouvelables, à la gestion des déchets et au dessalement de l’eau.
Par ailleurs, la préparation aux grands événements internationaux organisés par le Maroc (CAN 2025, Coupe du Monde 2030) doit inclure des formations spécifiques en logistique, sécurité, production audiovisuelle et gestion événementielle.
Encourager l’alternance et la formation continue
L’AEI souligne aussi l’importance du développement de l’apprentissage en alternance et de la formation continue, en ciblant particulièrement :
Les jeunes en quête d’insertion rapide, via des formations professionnalisantes de courte durée. Les salariés du middle management, pour renforcer leurs compétences et leur leadership.
Former pour mieux intégrer
Sans une politique de formation alignée sur les besoins réels du marché, le Maroc continuera de produire des milliers de diplômés chaque année, sans garantie d’insertion professionnelle. L’AEI appelle ainsi à une refonte complète de l’adéquation emploi-compétences, en intégrant une vision de long terme basée sur l’anticipation des mutations économiques.
Analyse publiée dans L'Eco Business du 14 février 2025
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