​CDM 2026 : La zone Afrique est folle


Rédigé par La rédaction le Mercredi 10 Septembre 2025

Neuf places directes, une potentielle dixième en barrage : jamais le continent africain n’avait eu un tel boulevard vers la Coupe du monde. Mais si l’on croyait que le nouveau format allait sécuriser la route des “grands”, les dernières journées ont rappelé une évidence : en Afrique, il n’y a plus de hiérarchie figée.



Par Kamal El Hassane , journaliste stagiaire à LODJ Média

Le Maroc et la Tunisie, déjà qualifiés, observent le chaos à distance. Les Lions de l’Atlas, portés par Hakimi, Brahim Diaz ou encore Amrabat, ont déroulé dans un groupe réduit. Les Aigles de Carthage, eux, impressionnent par leur rigueur défensive : zéro but encaissé, une efficacité chirurgicale. Mais derrière ces deux locomotives, c’est une bataille rangée.

Le Sénégal a frappé un grand coup en s’imposant 3-2 sur la pelouse de la RDC. Une victoire qui confirme la solidité d’un groupe habitué aux grands rendez-vous. Mais si les Lions de la Teranga ont rappelé leur statut de poids lourd, les Léopards ne sortent pas laminés de ce revers. Leur série de victoires avait prouvé leur régularité, et même dans la défaite, ils ont montré qu’ils pouvaient rivaliser. Le défi pour eux sera désormais mental : transformer l’élan retrouvé en une constance capable de les mener au bout.

Autre séisme : la défaite du Cameroun au Cap-Vert. 1-0, une claque symbolique pour les Lions Indomptables, toujours minés par les querelles internes et l’instabilité chronique. En face, les Requins Bleus n’ont rien d’un épouvantail sur le papier, mais leur discipline et leur solidarité renversent des montagnes. Et si le Cap-Vert écrivait l’histoire en disputant son premier Mondial ? Après la CAN 2021 où ils avaient séduit, ce serait la confirmation d’une ascension méthodique.

Dans un autre registre, la Côte d’Ivoire trace son chemin sans faillir. Championne d’Afrique en titre, la sélection de Fae Emerse n’a pas encaissé un seul but dans ces qualifications. Les Éléphants ne tremblent pas, et derrière eux, le Gabon rêve encore de s’inviter. Aubameyang et Buanga portent une génération qui sait qu’elle n’a plus beaucoup de fenêtres pour marquer l’histoire.

L’Algérie, elle, joue la sécurité. Après le traumatisme de 2022, Vladimir Petkovic n’a qu’un mot d’ordre : constance. Les Fennecs ont du talent, mais c’est dans la gestion des moments clés que se jouera leur avenir. Même logique pour l’Égypte, où Salah incarne toujours une sélection qui avance sans éclat mais avec une solidité inusable.

Enfin, le Mali et l’Afrique du Sud complètent ce tableau d’outsiders crédibles. Les Aigles, jamais qualifiés, ont une jeunesse talentueuse qui semble enfin prête à franchir le cap. Les Bafana Bafana, portés par l’élan de leur dernière CAN, renouent avec la stabilité.

Cette campagne africaine n’a rien d’une formalité. Les favoris doivent se battre jusqu’au bout, et les outsiders refusent désormais de jouer les seconds rôles. Le Maroc et la Tunisie sont déjà dans l’avion, mais pour les autres, chaque match est une finale. Une question flotte alors : à l’heure d’affronter l’Europe et l’Amérique, l’Afrique enverra-t-elle ses géants traditionnels, ou bien une nouvelle génération prête à redéfinir le paysage ?

 
 

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Mercredi 10 Septembre 2025
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