​Maroc. Un prêt vert de 200 M$ en préparation avec la BAII pour soutenir la résilience climatique


Rédigé par La Rédaction le Dimanche 24 Aout 2025

La Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII) prépare un financement de 200 millions de dollars en faveur du Maroc pour appuyer la mise en œuvre de sa Contribution déterminée au niveau national (CDN), avec un accent sur la modernisation des capacités météorologiques et l’adaptation des écosystèmes fragiles, notamment les oasis. L’approbation est attendue d’ici fin 2025 dans le cadre d’une opération conjointe avec la Banque mondiale.



Modernisation météo et protection des oasis :

Selon les éléments publiés par l’institution basée à Pékin, le prêt s’inscrit dans un montage conjoint avec la Banque mondiale au sein du programme Program-for-Results (PforR) intitulé Climate Operation – Support to the NDC. L’enveloppe visera à accélérer l’exécution des engagements climatiques du Maroc, confirmés dans sa CDN actualisée, notamment en matière de réduction des vulnérabilités liées aux événements extrêmes et à la raréfaction de l’eau.

Les premières orientations opérationnelles font ressortir :
  Modernisation et extension du réseau de radars et stations météorologiques pour améliorer l’anticipation des épisodes hydrométéorologiques (pluies intenses, sécheresses, tempêtes de poussière). Renforcement de la résilience des oasis et des zones arides par des mesures d’adaptation : gestion durable de l’eau, lutte contre la désertification, préservation de la biodiversité agro-écologique. Amélioration des systèmes d’alerte précoce et de diffusion des données climatiques au bénéfice des secteurs agricole, hydrique et de la protection civile. Appui institutionnel et renforcement des capacités pour le suivi-évaluation des objectifs climatiques (indicateurs d’atténuation et d’adaptation). Le Maroc, confronté à une succession d’années sèches et à un stress hydrique structurel, place la résilience climatique et l’efficacité de l’anticipation météorologique au cœur de ses politiques publiques. La consolidation des infrastructures d’observation est considérée comme un levier pour réduire les pertes économiques, optimiser la gestion des ressources en eau et sécuriser les filières agricoles et oasisiennes.

Pour la BAII, ce financement s’inscrit dans l’élargissement de son portefeuille d’opérations climatiques en Afrique du Nord, aligné sur son objectif d’augmenter la part des financements verts. Le recours au mécanisme PforR implique un décaissement conditionné à l’atteinte de résultats vérifiables (indicateurs de performance liés, par exemple, à la couverture radar, aux capacités de prévision ou à l’intégration de données climatiques dans la planification sectorielle).

Le projet est en phase de préparation technique. Son approbation formelle par le conseil d’administration de la BAII est ciblée avant la fin de 2025. D’ici là :
  Finalisation de la matrice des résultats et des indicateurs de performance. Évaluation des sauvegardes environnementales et sociales conformément aux cadres des deux bailleurs. Coordination avec les ministères marocains concernés (équipement, eau, agriculture, transition énergétique, intérieur) pour l’alignement opérationnel. Perspective Si confirmé, ce prêt viendrait compléter l’arsenal financier mobilisé par le Maroc pour soutenir la déclinaison de sa CDN, en combinant adaptation territoriale, innovation technologique d’observation et gouvernance des données climatiques.

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Dimanche 24 Aout 2025
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