​Quand un média marocain dit non à la course folle




Par Kamal El Hassane

Dans le paysage médiatique actuel, L'ODJ fait un choix simple : prendre le temps. Pas de course à l'information immédiate, pas de notification toutes les cinq minutes. Juste une volonté de creuser les sujets qui comptent vraiment ainsi que d’accorder une voix à la jeunesse marocaine. Cette approche a évidemment ses avantages : elle permet d'aller au-delà des titres accrocheurs et de proposer du contenu qui reste pertinent plus de 24 heures. L'idée n'est pas révolutionnaire, mais elle fonctionne. Quand on parle de bien-être, d'environnement, de culture, d'économie ou même de sport, on essaie de le faire avec une certaine profondeur, sans tomber dans l'académique non plus. Et cette ouverture aux propositions des internautes change la donne : plutôt que de subir l'information, la communauté participe à sa création.

Les valeurs affichées qui sont : « monarchie, islam tolérant, positive attitude » donnent un cadre clair sans être contraignantes. C'est pratique pour tout le monde : les lecteurs savent à quoi s'attendre, l'équipe éditoriale a ses repères. Cette ligne éditoriale assumée permet aussi d'éviter certains écueils : pas de populisme facile, pas de polémiques artificielles, pas de course au scandale. Le résultat n'est peut-être pas spectaculaire, mais il est cohérent. Dans un contexte où beaucoup de médias cherchent encore leur identité, L'ODJ a au moins le mérite d'avoir trouvé la sienne. Et dans un Maroc qui se cherche entre tradition et modernité, cette approche mesurée trouve son public.


Jeudi 24 Juillet 2025

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