Un monde rural en difficulté, un chômage persistant
Avec 38 % de la population marocaine vivant en milieu rural, la question de l’emploi dans ces zones est cruciale pour assurer un développement équilibré du pays. Pourtant, l’exode rural se poursuit, aggravé par la précarité économique et le manque d’opportunités d’emplois attractifs. L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) plaide pour une stratégie ambitieuse, intégrant la formation, l’investissement, la diversification économique et l’amélioration des infrastructures afin de fixer les populations rurales et d’exploiter le potentiel économique de ces territoires.
Les régions rurales souffrent de plusieurs facteurs structurels qui limitent l’emploi :
Un déclin massif des emplois agricoles, avec une perte de 554 000 emplois ces trois dernières années, due aux sécheresses et à la modernisation du secteur. Un manque d’alternatives économiques hors de l’agriculture, contraignant les jeunes à partir vers les grandes villes. Des infrastructures insuffisantes, notamment en matière de transport, d’accès à l’eau et d’énergie, freinant les investissements. Un déficit de formation professionnelle, rendant difficile la reconversion des travailleurs vers des secteurs plus dynamiques.
Ces problèmes accentuent l’exode rural et la concentration du chômage en milieu urbain, notamment chez les jeunes.
Des solutions pour redynamiser l’emploi en milieu rural
1. Former les jeunes à des métiers accessibles à distance et à domicile
La digitalisation et la diversification des métiers offrent une opportunité unique pour redonner un dynamisme économique aux zones rurales. L’AEI propose :
Le développement de formations aux métiers du digital, permettant à des jeunes de travailler à distance dans la programmation, le design, le marketing numérique ou le support client. L’encouragement de l’artisanat et des métiers traditionnels, avec des formations adaptées et un accompagnement pour vendre en ligne. L’introduction de formations en maintenance, en énergies renouvelables et en gestion agricole moderne, pour moderniser les activités locales.
2. Lancer un programme de soutien à la petite production agricole
Face aux sécheresses et aux changements climatiques, l’agriculture marocaine doit évoluer. L’AEI recommande :
Un fonds de soutien à la reconstitution du cheptel et des arbres fruitiers, pour aider les agriculteurs à surmonter les pertes. La valorisation de l’agriculture biologique et des produits du terroir, en créant des labels attractifs et des circuits de distribution spécifiques. L’intégration des agriculteurs dans les chaînes de valeur industrielles, en facilitant la transformation locale des produits agricoles.
3. Développer le tourisme rural à travers des circuits thématiques
Le tourisme rural est une niche encore largement sous-exploitée au Maroc. L’AEI propose :
La création de circuits touristiques thématiques (écotourisme, artisanat, culture locale). Des incitations pour la rénovation des maisons d’hôtes et des infrastructures touristiques rurales. La formation des jeunes aux métiers du tourisme rural (guides touristiques, gestion de gîtes, animation culturelle).
4. Construire des zones d’activité économique proches des centres ruraux
Une des clés pour fixer les populations en milieu rural est d’assurer des débouchés économiques non agricoles. L’AEI suggère :
La création de petites zones industrielles et artisanales à proximité des cercles et petites villes rurales. Des incitations fiscales pour les entreprises qui s’installent dans ces zones et embauchent localement. Le développement des coopératives locales, notamment dans l’artisanat et l’agroalimentaire, avec un accompagnement financier et logistique.
5. Renforcer les infrastructures et la connectivité numérique
L’absence d’infrastructures de qualité est un frein majeur à l’investissement rural. Pour y remédier, l’AEI recommande :
L’amélioration des routes et des transports publics, pour relier plus efficacement les zones rurales aux marchés économiques. L’accès généralisé à l’électricité et à l’eau potable, essentiel pour le développement des entreprises et des services. Le déploiement de la fibre optique et de la 4G/5G dans les zones rurales, pour permettre le télétravail et le e-commerce.
Un monde rural repensé pour une croissance inclusive
L’avenir du développement économique marocain repose en partie sur la capacité à revitaliser le monde rural. En diversifiant les opportunités économiques, en investissant dans les infrastructures et en développant des filières porteuses, le Maroc peut non seulement fixer ses populations rurales, mais aussi transformer ces régions en véritables moteurs de croissance et d’innovation.
Les régions rurales souffrent de plusieurs facteurs structurels qui limitent l’emploi :
Un déclin massif des emplois agricoles, avec une perte de 554 000 emplois ces trois dernières années, due aux sécheresses et à la modernisation du secteur. Un manque d’alternatives économiques hors de l’agriculture, contraignant les jeunes à partir vers les grandes villes. Des infrastructures insuffisantes, notamment en matière de transport, d’accès à l’eau et d’énergie, freinant les investissements. Un déficit de formation professionnelle, rendant difficile la reconversion des travailleurs vers des secteurs plus dynamiques.
Ces problèmes accentuent l’exode rural et la concentration du chômage en milieu urbain, notamment chez les jeunes.
Des solutions pour redynamiser l’emploi en milieu rural
1. Former les jeunes à des métiers accessibles à distance et à domicile
La digitalisation et la diversification des métiers offrent une opportunité unique pour redonner un dynamisme économique aux zones rurales. L’AEI propose :
Le développement de formations aux métiers du digital, permettant à des jeunes de travailler à distance dans la programmation, le design, le marketing numérique ou le support client. L’encouragement de l’artisanat et des métiers traditionnels, avec des formations adaptées et un accompagnement pour vendre en ligne. L’introduction de formations en maintenance, en énergies renouvelables et en gestion agricole moderne, pour moderniser les activités locales.
2. Lancer un programme de soutien à la petite production agricole
Face aux sécheresses et aux changements climatiques, l’agriculture marocaine doit évoluer. L’AEI recommande :
Un fonds de soutien à la reconstitution du cheptel et des arbres fruitiers, pour aider les agriculteurs à surmonter les pertes. La valorisation de l’agriculture biologique et des produits du terroir, en créant des labels attractifs et des circuits de distribution spécifiques. L’intégration des agriculteurs dans les chaînes de valeur industrielles, en facilitant la transformation locale des produits agricoles.
3. Développer le tourisme rural à travers des circuits thématiques
Le tourisme rural est une niche encore largement sous-exploitée au Maroc. L’AEI propose :
La création de circuits touristiques thématiques (écotourisme, artisanat, culture locale). Des incitations pour la rénovation des maisons d’hôtes et des infrastructures touristiques rurales. La formation des jeunes aux métiers du tourisme rural (guides touristiques, gestion de gîtes, animation culturelle).
4. Construire des zones d’activité économique proches des centres ruraux
Une des clés pour fixer les populations en milieu rural est d’assurer des débouchés économiques non agricoles. L’AEI suggère :
La création de petites zones industrielles et artisanales à proximité des cercles et petites villes rurales. Des incitations fiscales pour les entreprises qui s’installent dans ces zones et embauchent localement. Le développement des coopératives locales, notamment dans l’artisanat et l’agroalimentaire, avec un accompagnement financier et logistique.
5. Renforcer les infrastructures et la connectivité numérique
L’absence d’infrastructures de qualité est un frein majeur à l’investissement rural. Pour y remédier, l’AEI recommande :
L’amélioration des routes et des transports publics, pour relier plus efficacement les zones rurales aux marchés économiques. L’accès généralisé à l’électricité et à l’eau potable, essentiel pour le développement des entreprises et des services. Le déploiement de la fibre optique et de la 4G/5G dans les zones rurales, pour permettre le télétravail et le e-commerce.
Un monde rural repensé pour une croissance inclusive
L’avenir du développement économique marocain repose en partie sur la capacité à revitaliser le monde rural. En diversifiant les opportunités économiques, en investissant dans les infrastructures et en développant des filières porteuses, le Maroc peut non seulement fixer ses populations rurales, mais aussi transformer ces régions en véritables moteurs de croissance et d’innovation.
Analyse publiée dans L'Eco Business du 14 février 2025
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