Une voiture, pas un téléphone :
Cette prise de conscience marque un tournant significatif dans l'industrie automobile, où l'obsession pour la digitalisation avait souvent prévalu sur l'ergonomie. L'âge moyen des acheteurs de voitures électriques en Europe, qui s'établit à 56 ans, influence directement leurs préférences en matière d'interface utilisateur. En contraste, les consommateurs chinois, dont l'âge moyen ne dépasse pas 35 ans, sont attirés par des véhicules connectés dotés d'intelligence artificielle et d'interfaces vocales.
Andreas Mindt, directeur du design chez Volkswagen, a exprimé des excuses publiques pour cette orientation trop numérique, déclarant : “Une voiture reste une voiture, pas un téléphone.” Cette phrase résume bien le changement de philosophie de la marque. Dès le modèle ID.2all, cinq fonctions essentielles retrouveront des boutons physiques, y compris le réglage du volume et le contrôle de la climatisation.
Cependant, cette transition vers des commandes physiques aura des répercussions financières, entraînant une augmentation des coûts de production de 150 à 300 euros par véhicule. Malgré cela, de nombreux consommateurs semblent prêts à accepter ces hausses de prix pour une interface plus intuitive.
L'exemple de Volkswagen pourrait bien influencer l'ensemble de l'industrie automobile. D'autres constructeurs, tels que BMW et Mercedes-Benz, observent attentivement cette évolution et adaptent leurs propres stratégies d'interface. Cette dynamique souligne l'importance d'écouter les besoins des clients, une leçon cruciale pour l'avenir du secteur automobile.