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🎵 Le Souffle des Illusions


​Hier s’efface,
Aujourd’hui passe,
Demain s’invente,
Tout se relie.



Poème, version mise en musique, à écouter de Adnane Benchakroun


Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun

Sous le ciel de l’Atlas, un vent doux se déploie,
Il chante les saisons, il érode et construit.

Hier n’est qu’un mirage au désert de nos pas,
Aujourd’hui se défait comme sable en nos doigts.

Demain se tient tapi au détour d’un ksar d’ombre,
Illusion qu’on poursuit, comme un pèlerin sombre.

Tout se relie, dans le vent de l’Atlas,
Le temps se plie, se déploie, puis s’efface.
Sous nos pas nus, la dune fait voyage,
Et nos cœurs nus recousent les mirages.

Tout est fil invisible, reliant chaque être,
La palme, l’océan, la prière et le maître.

La mosquée dans la nuit, aux minarets de feu,
Éclaire l’horizon d’un secret lumineux.

Le pêcheur de Safi, le berger dans ses plaines,
Portent la même soif, traversent la même peine.

L’étoile qui s’éteint brille encore dans nos yeux,
Preuve que l’instant vit au-delà de nos lieux.

Le monde est une porte aux ferrures anciennes,
Chaque clé est en nous, forgée de nos prières.

Tout se relie, dans le vent de l’Atlas,
Le temps se plie, se déploie, puis s’efface.
Sous nos pas nus, la dune fait voyage,
Et nos cœurs nus recousent les mirages.

Ô Maroc des vergers, des dunes et des vents,
Tu contiens dans ton sol le livre des vivants.

Le souk bruissant de voix, l’enfant qui rit au seuil,
Révèlent l’éternel sous un masque d’écueil.

Si l’illusion du temps n’est qu’un voile jeté,
L’amour seul nous relie, vérité révélée.

Et quand viendra la nuit, plus vaste que nos songes,
Nous serons gouttes d’or dans l’océan des anges.

Tout se relie, dans le vent de l’Atlas,
Le temps se plie, se déploie, puis s’efface.
Sous nos pas nus, la dune fait voyage,
Et nos cœurs nus recousent les mirages.

​Ce poème, « Le Souffle des Illusions », médite sur la nature du temps et l’interconnexion des êtres à travers l’espace marocain.

Il oppose hier, aujourd’hui et demain comme mirages qui se dissipent et renaissent, tandis que le vent de l’Atlas symbolise le fil invisible reliant tout : les dunes, les cœurs, les prières, les étoiles, les hommes. À travers des images puissantes — le pêcheur de Safi, le berger, la mosquée, le souk — il célèbre un Maroc vivant, enraciné dans ses traditions mais ouvert sur l’éternel.

Le poème affirme que si le temps est illusion, l’amour est la vérité profonde qui relie chaque être, chaque lieu et chaque instant. La mort elle-même n’est qu’un passage, transformant les hommes en « gouttes d’or dans l’océan des anges ».

En somme, c’est une ode mystique et sensible au Maroc, au temps qui s’efface, et à l’unité spirituelle de l’humanité.

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Mercredi 10 Septembre 2025

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