Poème, version mise en musique, à écouter de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Oui, je suis âgé, mais non, je ne suis pas vieux ;
Le temps me prête ailes, j’en fais mon aveu.
Je goûte chaque jour sans murer ma mémoire,
Le passé me salue sans écrire mon sort.
Je m’élance léger, maître des bords marins ;
Voyager est festin, l’inconnu, mon bon pain
Âgé mais pas vieux, je fais danser mes jours,
J’écris l’avenir aux couleurs de l’amour.
Je fuis le vain repos, son quai sans avenir ;
Mes muscles sont des feux, mes pas, des souvenirs.
Mon cœur est don vivant, non registre amer ;
Aux vieilles haines va l’amer sel d’hiver, loin.
Je forge des matins, je sculpte l’aurore ;
Mes hiers apaisés dorment sans crocs ni mors.
Mon agenda se peuple de clairs lendemains ;
J’y trace des chemins plutôt que des refrains.
J’accueille chaque aube au seuil, hôtesse en joie ;
Non le compte des jours qu’un sablier compresse.
La nuit je rêve : archipel d’espérance.
Pas de mauvais rêve à troubler l’ordonnance.
Vieillir est loi du monde ; on n’y fait point d’exil ;
Devenir vieux pourtant n’est qu’un triste asile.
Âgé mais pas vieux, je fais danser mes jours,
J’écris l’avenir aux couleurs de l’amour.
Je choisis d’être vif, d’habiter le soleil ;
Je fais danser mes pas sur l’arête du vrai.
Mon corps compte ses nœuds, ma joie les dénoue ;
Chaque ride est un vers où renaît mon aveu.
Le temps n’est plus tyran, il chemine en ami ;
Nous gravons sur la pierre un futur clair et mûr.
Aussi vieux que le monde est l’élan des vivants ;
J’en porte la flamme — et je choisis vivant.
Âgé mais pas vieux, je fais danser mes jours,
J’écris l’avenir aux couleurs de l’amour.
Le temps me prête ailes, j’en fais mon aveu.
Je goûte chaque jour sans murer ma mémoire,
Le passé me salue sans écrire mon sort.
Je m’élance léger, maître des bords marins ;
Voyager est festin, l’inconnu, mon bon pain
Âgé mais pas vieux, je fais danser mes jours,
J’écris l’avenir aux couleurs de l’amour.
Je fuis le vain repos, son quai sans avenir ;
Mes muscles sont des feux, mes pas, des souvenirs.
Mon cœur est don vivant, non registre amer ;
Aux vieilles haines va l’amer sel d’hiver, loin.
Je forge des matins, je sculpte l’aurore ;
Mes hiers apaisés dorment sans crocs ni mors.
Mon agenda se peuple de clairs lendemains ;
J’y trace des chemins plutôt que des refrains.
J’accueille chaque aube au seuil, hôtesse en joie ;
Non le compte des jours qu’un sablier compresse.
La nuit je rêve : archipel d’espérance.
Pas de mauvais rêve à troubler l’ordonnance.
Vieillir est loi du monde ; on n’y fait point d’exil ;
Devenir vieux pourtant n’est qu’un triste asile.
Âgé mais pas vieux, je fais danser mes jours,
J’écris l’avenir aux couleurs de l’amour.
Je choisis d’être vif, d’habiter le soleil ;
Je fais danser mes pas sur l’arête du vrai.
Mon corps compte ses nœuds, ma joie les dénoue ;
Chaque ride est un vers où renaît mon aveu.
Le temps n’est plus tyran, il chemine en ami ;
Nous gravons sur la pierre un futur clair et mûr.
Aussi vieux que le monde est l’élan des vivants ;
J’en porte la flamme — et je choisis vivant.
Âgé mais pas vieux, je fais danser mes jours,
J’écris l’avenir aux couleurs de l’amour.
​Ce poème met en scène un narrateur qui revendique fièrement son âge tout en refusant l’étiquette de « vieux ».
Vieillir, pour lui, n’est pas synonyme de renoncement mais d’accomplissement. Il continue à pratiquer le sport, à voyager, à explorer de nouveaux horizons et à nourrir son esprit de découvertes. Plutôt que de s’enfermer dans la nostalgie, il choisit d’aimer, de donner, et de faire des projets pour demain. Son agenda se remplit de lendemains à bâtir, et non de souvenirs figés. Chaque jour est accueilli comme une promesse, et ses nuits sont habitées par des rêves plutôt que des cauchemars. Il refuse l’amertume et la peur des jours restants, préférant la joie de ce qui vient. Le texte rappelle que vieillir est inévitable, mais que devenir vieux est un choix. Le narrateur a choisi de rester vivant, actif et pleinement engagé dans le présent comme dans l’avenir.