Camions-citernes, forages, sanctions : l’État face à la soif rurale


Rédigé par le Mercredi 9 Juillet 2025

Face à la sécheresse qui frappe les douars, l’État déploie des camions-citernes pendant que certains élus détournent l’eau… sans scrupule.



L’eau, ce trésor qui s’évapore dans les douars

C’est officiel : le ministère de l’Intérieur a sorti l’artillerie lourde. Camions-citernes mobilisés, gouverneurs sur le terrain, tournées de contrôle intensifiées...

La pénurie d’eau potable en milieu rural devient critique, et ce n’est pas juste à cause du soleil qui tape trop fort cet été.

Dans plusieurs douars, notamment autour de Rabat-Salé-Kénitra, les protestations se multiplient.

Des mamans qui font la queue à l’aube avec des bidons, des enfants qui marchent des kilomètres pour une bassine d’eau.

Les projets de forages et de réservoirs prennent du retard, et en attendant, on fait ce qu’on peut avec les camions. Mais soyons honnêtes : ce n’est pas tenable à long terme.


Vols d’eau, petits arrangements et grosses soifs

Le pire, c’est que pendant que certains prient pour une goutte d’eau, d’autres détournent carrément le robinet.

Des élus et personnes influentes sont accusés de voler l’eau destinée aux habitants pour arroser leurs champs ou alimenter des pompes illégales.

Pompes branchées, au passage, sur l’électricité volée aussi. L’équation est simple : plus on triche, plus les autres trinquent.

Certains élus ont même commandé du matos bas de gamme à prix d’or pour des projets bidons. Résultat : réservoirs cassés, camions inutilisables, et les habitants toujours assoiffés.

Les autorités ont promis des sanctions, mais ça reste à voir. Parce que oui, parfois, l’eau trouble remonte jusqu’au sommet.


Des gestes simples, un impact réel

On ne peut pas creuser des puits chacun dans son salon, mais on peut commencer quelque part.

Fermer le robinet en se lavant les mains, réutiliser l’eau de cuisson, collecter l’eau de pluie pour les plantes, ça paraît banal, mais si tout le monde s’y met, ça fait une vraie différence.

Et puis, si on ose râler contre les coupures d’eau à la maison, soyons solidaires avec ceux pour qui le luxe, c’est juste de pouvoir remplir une bassine.

C’est clair, ce sont ceux qui manquent d’eau qui en connaissent la valeur. Le reste d’entre nous ? On a encore le choix d’agir, avant qu’on n’en arrive tous à courir après les camions-citernes comme si c’était des foodtrucks. À bon entendeur.


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Mercredi 9 Juillet 2025
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