Trois produits phares de nos cuisines
Une mesure qui va toucher directement le porte-monnaie des ménages, mais qui s’inscrit dans une stratégie de réforme graduelle des mécanismes de soutien.
Une baisse ciblée du soutien sur les produits de première nécessité
Pour le gaz butane, la subvention moyenne par bonbonne de 12 kg est passée à 53,47 dirhams, soit une diminution de 14% par rapport à l’année précédente.
Au total, la charge de compensation du gaz recule de 17%, atteignant près de 8,5 milliards de dirhams.
Cette baisse s’explique par des cours internationaux du gaz plus stables et par une réforme progressive amorcée dès mai 2024.
Le blé tendre et la farine nationale, eux, continuent de bénéficier d’un soutien actif, mais celui-ci recule nettement. Entre janvier et août 2025, le soutien pour le blé et la farine a chuté de 29% par rapport à 2024, s’établissant à 1,137 milliard de dirhams.
Cette diminution intervient malgré la sécheresse et le déficit de production nationale. Les importations de blé restent subventionnées pour garantir un prix du pain stable à 1,20 dirham.
Pour le sucre, consommé à hauteur d’environ 1,23 million de tonnes par an, le soutien est toujours là mais moins généreux. Le coût total des subventions pour la période janvier-août 2025 atteint 3,413 milliards de dirhams, soit une baisse de 23% par rapport à l’année précédente.
Quel impact sur la vie quotidienne ?
Cette baisse progressive des subventions sera à observer dans les prochains mois, surtout à l’approche de la nouvelle campagne agricole et de la fluctuation des prix internationaux.
Les ménages devront surveiller de près le prix de la farine, du pain et des bonbonnes de gaz pour ajuster leur budget quotidien.
En somme, le Maroc entre dans une phase délicate : concilier finances publiques et protection du pouvoir d’achat. La vigilance reste de mise, et l’effet sur le quotidien des Marocains sera le vrai baromètre de cette réforme.