Le citron marocain s’impose
La campagne 2024/2025 signe un tournant inattendu, avec des chiffres qui font sourire tout le secteur.
Entre octobre et mars, le Maroc a déjà exporté 6.100 tonnes de citrons, générant 2,7 millions de dollars.
C’est tout simplement le meilleur score à mi-campagne depuis 2020/2021. Et ce n’est pas fini : les professionnels misent sur une saison record d’ici cet été, selon les dernières données d’EastFruit.
La raison ? Un combo gagnant : climat plus clément, retour des rendements, et surtout, crise côté concurrents.
La Turquie, deuxième exportateur mondial, a vu sa production chuter d’un tiers. Résultat : le Maroc reprend ses droits sur les étals internationaux.
Pourquoi ça cartonne maintenant ?
Depuis le creux de la vague en 2023/2024 — à peine 5.000 tonnes exportées — le citron marocain a repris des couleurs.
Longtemps dans l’ombre des mandarines (436.000 tonnes sur la même période !) ou des oranges, il gagne du terrain, doucement mais sûrement.
Son atout : une saisonnalité plus large que les autres agrumes. Résultat : présence régulière sur les marchés, notamment en période creuse. C’est stratégique pour maintenir l’activité et rester visible.
Autre facteur : le travail des agriculteurs, qui ont su diversifier leurs débouchés. Le citron marocain ne se contente plus de quelques voisins.
Où partent nos citrons ?
La Mauritanie reste le premier client, avec plus de 40% des volumes exportés. Mais d’autres marchés prennent le relais :
Royaume-Uni : la demande grimpe
Russie et Canada : retour des expéditions
France et Pays-Bas : fidèles au rendez-vous
Et même des surprises comme les USA, la Suède, la Lettonie ou le Kazakhstan, qui ont récemment reçu leurs premières cargaisons.
Bref, le citron marocain voyage bien, et le monde semble redécouvrir son goût.
Et maintenant ?
Les regards sont tournés vers la fin de campagne prévue cet été. En jeu : confirmer cette tendance et dépasser les 17.000 tonnes de la meilleure saison, celle de 2019/2020.
Un défi à portée de main, sauf retournement climatique ou secousse géopolitique.
En attendant, une chose est sûre : le citron marocain a retrouvé son acidité… et son éclat !