Organisation internationale du travail : L'IA pourrait créer plus d'emplois qu'elle n'en détruit


Rédigé par le Mardi 22 Aout 2023

D'après le rapport, les nations à revenus élevés connaîtraient les conséquences les plus significatives de l'automatisation, principalement du fait de la part substantielle, notamment, des emplois de bureau.



De nouveaux emplois

Selon une récente étude de l'ONU publiée en début de semaine, il est plus probable que l'intelligence artificielle (IA) génère de nouveaux emplois plutôt que d'en supprimer.
 
L'introduction en novembre du robot conversationnel ChatGPT, considéré comme une avancée majeure dans l'application de l'IA, a suscité des inquiétudes quant à la mutation du paysage professionnel et à son influence sur le marché de l'emploi.
 
Cependant, une récente recherche menée par l'Organisation internationale du travail (OIT) au sein des Nations Unies, se penchant sur les implications possibles de ces plateformes d'intelligence artificielle, indique que la plupart des emplois et secteurs ne sont que partiellement vulnérables à l'automatisation.
 
L'IA "permettra d'accompagner plutôt que de remplacer certaines activités", estime l'OIT.
 
"Ainsi la première conséquence de cette nouvelle technologie ne se traduira probablement pas par la destruction d'emplois, mais plutôt par des changements potentiels dans la qualité des emplois, notamment l'intensité du travail et l'autonomie", révèle l'étude.

Diversité des conséquences

De plus, cette recherche met en évidence la diversité des conséquences de cette technologie émergente en fonction des métiers et des régions, avec un constat notable : les femmes risquent davantage que les hommes de subir les répercussions sur leur emploi.
 
Les fonctions administratives en milieu de bureau se révèlent être la catégorie la plus sujette à l'impact des technologies d'intelligence artificielle, avec près d'un quart des tâches considérées comme fortement exposées, et plus de la moitié affichant un niveau d'exposition modéré.
 
L'OIT indique que parmi les cadres et les techniciens, seules quelques tâches seront impactées par l'IA, tandis qu'environ un quart d'entre elles affichent des niveaux d'exposition modérés.
 
Selon le rapport, les nations à revenus élevés connaîtraient les conséquences les plus significatives de l'automatisation, principalement en raison de la part substantielle des emplois de bureau.

5,5% des emplois dans les pays riches

Il a été constaté que dans les nations à revenus élevés, environ 5,5 % de l'ensemble des emplois pourraient potentiellement être touchés par les conséquences de l'automatisation liée à l'IA générative, tandis que ce chiffre est bien moins élevé, soit seulement 0,4 %, dans les pays à revenus faibles.
 
Parallèlement, l'analyse a mis en évidence que la proportion d'emplois susceptibles d'être impactés par l'automatisation était plus de deux fois supérieure pour les femmes que pour les hommes.
 
Cette disparité découle en grande partie de la concentration des femmes dans les rôles administratifs, surtout dans les nations à revenus élevés et intermédiaires.
 
Si cette étude fait apparaître des différences significatives entre les pays riches et les pays pauvres, il constate que le nombre potentiel d'emplois créés par l'IA est pratiquement le même dans tous les pays.
 
Cela suggère qu'"avec les bonnes politiques en place, cette nouvelle vague de transformation technologique pourrait offrir des avantages importants aux pays en développement", a déclaré l'OIT.
 
Les auteurs de l'étude ont souligné que les nations devront élaborer des stratégies pour favoriser une transition "structurée, juste et participative", afin de faire face à cette évolution.

L'odj avec BFMTV




Mardi 22 Aout 2023
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