Tunnel Fnideq-Sebta : l’enquête s’intensifie


Rédigé par le Jeudi 6 Mars 2025

Les autorités marocaines et espagnoles poursuivent leur enquête sur le tunnel reliant Fnideq à Sebta, soupçonné d’être un passage clandestin utilisé pour la contrebande de drogue.



Une enquête en pleine accélération

L’affaire du tunnel reliant Fnideq à Sebta prend une ampleur sans précédent.
 
Depuis la découverte de cette galerie souterraine, utilisée selon les premières hypothèses pour la contrebande de drogue, les autorités marocaines et espagnoles ont intensifié leurs investigations.
 
La Garde civile espagnole a récemment mené une opération de reconnaissance souterraine, confirmant l’existence de cette infrastructure clandestine.
 

D’après El Faro, un quotidien espagnol, une vaste opération a été déclenchée le 2 mars dans la zone industrielle du Tarajal, où se trouve l’entrepôt abritant l’entrée du tunnel.
 
Cet ancien site de fabrication de marbre aurait en réalité caché un passage souterrain stratégique pour le trafic de drogue.

Un dispositif sécuritaire renforcé

Dès 17 heures, des agents des Affaires intérieures espagnoles, accompagnés de la Garde civile, ont investi les lieux, verrouillant le périmètre afin d’empêcher toute intrusion.
 
L’intervention s’est poursuivie en présence d’officiers de police espagnols et de représentants marocains, venus superviser l’opération.
 
Un véhicule immatriculé au Maroc, appartenant à l’armée et au corps diplomatique, a été aperçu sur les lieux, attestant de la coopération entre les deux pays.
 
L’objectif principal reste d’identifier l’extrémité du tunnel et de démanteler le réseau qui l’utilisait pour ses activités criminelles. Le Maroc, sollicité via une commission rogatoire, participe activement aux investigations.

Un trafic à grande échelle dévoilé

Les premières expertises suggèrent que le tunnel mesurerait environ 50 mètres de long, bien que des relevés plus précis soient attendus.
 
Les autorités craignent une infrastructure plus vaste qu’imaginée, susceptible d’avoir été exploitée pour acheminer d’importantes quantités de drogue entre les deux rives.
 
L’affaire s’inscrit dans une lutte globale contre le narcotrafic, incluant des méthodes de dissimulation sophistiquées.
 
Lors d’une précédente saisie, trois tonnes de drogue avaient été découvertes dans des camions transportant des carcasses d’animaux.
 
Quatorze personnes ont déjà été arrêtées, parmi lesquelles figurent deux membres de la Garde civile soupçonnés d’être impliqués dans ce réseau.

Un tournant dans la lutte contre le narcotrafic

Face à ces nouvelles révélations, l’opération Hadès, menée depuis plusieurs années par la Garde civile espagnole pour démanteler les réseaux de trafic de drogue transnationaux, a été réactivée.
 

Cette offensive vise notamment à élucider comment d’importantes cargaisons de stupéfiants ont pu traverser les frontières sans être repérées.
 
Cette enquête se situe à la croisée des enjeux sécuritaires et diplomatiques. L’affaire du tunnel Fnideq-Sebta pourrait bien modifier les stratégies de lutte contre le trafic de drogue entre le Maroc et l’Espagne, mettant en lumière l’ampleur et l’organisation des réseaux criminels opérant entre les deux pays.
 
Les prochains jours seront décisifs pour comprendre l’étendue de cette infrastructure et ses implications à l’échelle régionale.

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Jeudi 6 Mars 2025
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