Pour ces générations connectées, les réseaux sociaux représentent un formidable levier d’instruction, de partage, de culture et de créativité. Ils permettent de se former, d’échanger avec le monde, de défendre des causes et d’exprimer ses talents.
Mais ce pouvoir s’accompagne d’un revers : certains acteurs malveillants instrumentalisent ces espaces pour manipuler, inciter à des comportements négatifs, non productifs, voire destructeurs. Derrière l’apparente liberté d’expression se cache parfois une stratégie d’influence, de division et même une véritable politique de terre brûlée visant à affaiblir les individus et les communautés. 

Il ne faut jamais oublier que les réseaux sociaux ne sont pas neutres. Ils véhiculent l’intention de ceux qui les animent. C’est pourquoi, quelle que soit la génération, quel que soit l’âge, la vigilance s’impose.
Mais la vigilance individuelle ne suffit pas. L’usage des réseaux doit aussi s’inscrire dans un cadre collectif et juridique clair. Le respect de la loi est essentiel : il protège contre les abus, encadre la liberté d’expression et garantit que ces espaces numériques ne deviennent pas des zones de non-droit. 

Le défi de demain n’est pas seulement technique, il est éthique, culturel et juridique. La responsabilité incombe à chacun d’entre nous : transformer les réseaux sociaux en des espaces de savoir, de solidarité et de créativité, plutôt que de céder à la manipulation et à la destructivité. Car le véritable pouvoir des réseaux sociaux ne réside pas dans leurs algorithmes, mais dans l’usage conscient, respectueux et responsable que nous choisissons d’en faire. 

Par Dr Az-Eddine Bennani