Selon la presse italienne, les ultras de la Curva Sud ont prévu de distribuer avant le coup d'envoi du match (21h00) les traditionnels sifflets et des liasses de faux-billets pour les jeter à son entrée sur le terrain en souvenir du départ mouvementé de Donnarumma pour le PSG en 2021.

Certains porteront également des maillots frappés du numéro 71, synonyme dans la région de Naples, dont Donnarumma est originaire, d'homme sans valeur.

Le gardien de l'équipe d'Italie avait blessé en 2020-21 les supporters de l'AC Milan en laissant entendre qu'il allait prolonger son contrat, avant de tourner le dos à son club formateur et de répondre aux sirènes du PSG.

"Cela s'est terminé en mauvais termes ici entre lui et le club, on sait que l'accueil sera assez difficile, nos supporters sont chauds", a reconnu lundi en conférence de presse Mike Maignan qui a succédé à Donnarumma dans les buts milanais.

Mais pour Stefano Pioli, le retour de "Gigio" ne détournera pas les tifosi des vrais enjeux de cette rencontre déjà capitale pour l'avenir en Ligue des champions de l'AC Milan.

"Je pense que les tifosi vont tout faire pour soutenir notre équipe", a assuré l'entraîneur du club milanais, dernier de son groupe avec seulement deux points en trois matches.

 

"A partir du moment où on joue comme le Milan doit jouer, ils nous encourageront avec une grande passion, un grand amour pour nos couleurs. Cela dépend de nous que les supporters soient derrière nous et que San Siro soit quelque chose de positif pour nous", a-t-il insisté.

Depuis son départ, Donnarumma (251 matches sous le maillot rossonero) a déjà rejoué à San Siro, mais avec l'équipe d'Italie, en octobre 2021 pour la demi-finale de la Ligue des nations perdue (2-1) contre l'Espagne et en septembre dernier en match de qualifications pour l'Euro-2024 contre l'Ukraine (2-1).

Et à chaque fois, il a été copieusement sifflé en particulier en début de match quand il touchait le ballon.

"On en a rigolé ensemble. Il a déjà rejoué ici lors d'un Italie-Espagne en sélection et j'étais sur le banc en face. Cela arrive souvent dans le foot, ce genre de situation où on passe de l'amour à la haine", a assuré de son côté, le coach du PSG, Luis Enrique en conférence de presse à San Siro.

Un avis partagé par le coéquipier de Donnarumma, Milan Skriniar, qui affirme qu'il n'a "pas senti Gigio préoccupé par son retour ici depuis le début de notre voyage". "C'est un des plus grands gardiens au monde, il sera concentré pour faire le mieux pour l'équipe", a-t-il poursuivi devant la presse.