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Demain, mon ordonnance me coûtera moins cher

Enfin une bonne nouvelle dans ma lutte quotidienne


Le Maroc réforme sa politique du médicament : vers des ordonnances moins chères, une meilleure accessibilité et une industrie pharmaceutique renforcée :
Une réforme ambitieuse pour alléger le prix des traitements au Maroc
Une agence dédiée pour rationaliser le secteur pharmaceutique
Vers une politique du médicament plus équitable et souveraine



Une réforme du médicament au Maroc qui change la donne : Moins cher, plus juste, mieux adapté : une promesse crédible ?

On ne s’y attendait plus. Entre les prix de l’alimentation qui s’emballent, les transports qui coûtent un bras, et les soins qui grèvent le budget familial… voilà qu’un rayon d’espoir perce dans le ciel souvent plombé des malades chroniques. Ce mardi à la Chambre des représentants, le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a soufflé une brise de changement qui pourrait, enfin, alléger notre quotidien : la refonte complète du système de tarification des médicaments au Maroc.

Et quand on dit “refonte”, ce n’est pas un effet d’annonce. Le chantier a commencé, et il promet de toucher à ce que nous, patients, connaissons trop bien : des médicaments innovants inaccessibles, des ordonnances qui valent une demi-pension, et un sentiment d’abandon dans le labyrinthe du système de santé. À entendre le ministre, cette réforme vise à rapprocher les traitements des gens, à alléger la facture des familles, et à rendre l’ensemble du système plus robuste et plus juste.

Le ministre ne s’est pas contenté de belles paroles. Il a précisé que le futur modèle de tarification s’inspirera des bonnes pratiques internationales – entendez par là : ce qui marche ailleurs – mais sans copier-coller. L’idée est de bâtir un modèle marocain, adapté à nos réalités économiques, sociales et sanitaires.

« La politique médicamenteuse n’est pas un volet annexe, elle est centrale dans la refonte globale du système de santé voulue par Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a rappelé Amine Tahraoui. Cette déclaration peut sembler solennelle, mais elle met surtout en lumière l’ambition du pays : reprendre le contrôle sur un secteur trop longtemps livré à l’inertie administrative ou aux intérêts commerciaux.

Moi, qui dois renouveler chaque mois mes prescriptions contre l’hypertension et l’asthme, j’ai entendu dans cette annonce autre chose qu’un simple discours politique. J’y ai vu, peut-être pour la première fois depuis des années, une reconnaissance silencieuse de nos galères quotidiennes.

Mais pour qu’une telle réforme tienne la route, il fallait une structure dédiée. C’est là qu’intervient la toute jeune Agence Marocaine des Médicaments et des Produits de Santé (AMMPS). Loin d’être un organisme de plus, cette agence a reçu sa feuille de route et un directeur général. Son premier conseil d’administration a eu lieu, et elle est officiellement aux commandes.

Et que va faire cette AMMPS exactement ? Eh bien, elle va tout reprendre à la base : simplifier les autorisations de mise sur le marché (pour que les médicaments arrivent plus vite en pharmacie), surveiller la qualité et la sécurité des produits, mieux coordonner les acteurs publics et privés, mais surtout – et c’est le nerf de la guerre – renforcer la souveraineté pharmaceutique du pays.

En clair, le Maroc veut produire plus de médicaments localement, réduire sa dépendance aux importations, et soutenir son industrie pharmaceutique. Une stratégie que de nombreux pays adoptent depuis les crises sanitaires mondiales et les ruptures de stock à répétition.

Et c’est là que je commence à y croire vraiment. Car quand on est malade chronique, on sait à quel point le moindre retard d’un médicament peut virer au cauchemar. Qui n’a jamais fait la tournée de cinq pharmacies pour trouver un simple antalgique prescrit ? Ou vécu la frustration de voir son traitement introuvable pendant plusieurs semaines ?

En renforçant la chaîne nationale, en soutenant l’innovation et en rationalisant les circuits de distribution, l’AMMPS pourrait, si elle tient ses promesses, changer durablement notre rapport au médicament.

Bien sûr, certains grincheux diront qu’il faut rester prudents. Que toute réforme commence par des discours. Que les prix ne baisseront pas demain matin. Peut-être. Mais ce qui change ici, c’est l’approche : le ministre parle d’équité, de transparence et d’adaptation locale. Ce n’est pas rien dans un pays où la santé est souvent perçue comme un luxe.

Et puis, les outils suivent : la digitalisation des données pharmaceutiques, la surveillance renforcée de la qualité, l’ouverture à l’innovation locale, et même une ambition de repositionner le Maroc comme acteur régional du médicament. En Afrique du Nord, peu de pays peuvent se targuer d’une telle démarche stratégique.

Alors non, on ne va pas guérir notre système de santé en un décret. Mais si cette réforme va jusqu’au bout, demain mon ordonnance pourrait enfin coûter moins cher… et mon espoir, un peu plus cher.

Le mot d’un malade chronique : et maintenant ?

En tant que patient, je ne demande pas la lune. Je veux juste pouvoir aller à la pharmacie avec mon ordonnance et repartir avec mes médicaments sans devoir choisir entre mes cachets et mon plein d’essence. Je veux que les médicaments innovants ne soient pas réservés aux riches ou aux assurés VIP. Je veux que l’asthmatique de Settat et le diabétique de Tétouan aient les mêmes droits que le cadre casablancais.

Cette réforme, si elle tient ses promesses, pourrait bien remettre un peu d’égalité dans ce pays. Et croyez-moi, pour nous, patients, ça change tout.

​Pourquoi la souveraineté pharmaceutique est un enjeu vital ?

L’expression "souveraineté pharmaceutique" n’est pas un gadget sémantique. Elle désigne la capacité d’un pays à produire, distribuer et sécuriser ses propres traitements, sans dépendre de chaînes internationales fragiles.

Le Maroc, en renforçant ses industries locales et en soutenant la recherche, vise à réduire les pénuries, mieux anticiper les crises sanitaires et garantir à ses citoyens un accès constant et équitable aux médicaments.

Une telle orientation peut également faire du pays un exportateur régional de référence, tout en réduisant les coûts. C’est donc à la fois un enjeu de santé publique et de stratégie économique.

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Mardi 27 Mai 2025



Rédigé par La Rédaction le Mardi 27 Mai 2025

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