Une architecture logistique d’urgence digne d’un plan de guerre
Le Maroc vient de dévoiler un dispositif logistique de secours d'une ampleur inédite, à même de faire pâlir certaines puissances bien mieux classées dans les indices de résilience. Douze plateformes régionales, pensées comme des bastions de survie, verront le jour dans les douze régions du Royaume pour faire face aux multiples menaces naturelles ou industrielles.
Le projet, chiffré à sept milliards de dirhams, ne se contente pas de construire des entrepôts : il prévoit un véritable arsenal humanitaire, allant des tentes aux hôpitaux mobiles, en passant par des générateurs électriques et des stations de potabilisation de l’eau. Autant dire qu’il s’agit là d’un saut qualitatif majeur dans la capacité de réaction du pays. Faut-il rappeler que le séisme d’Al Haouz, malgré les efforts, a mis en lumière certaines fragilités de notre système d'intervention ?
Première sur la liste : la région de Rabat-Salé-Kénitra, où un terrain de 20 hectares accueillera une plateforme ultra équipée.
Quatre entrepôts de 5 000 m², deux abris pour matériel hors gabarit, un héliport et des parkings. Coût estimé : près de 288 millions de dirhams et un délai d'exécution d’un an. Derrière cette infrastructure, une logique limpide : anticiper, stocker, secourir. Mais aussi territorialiser la réponse à la crise.
Chaque région aura donc ses propres ressources, adaptées à ses spécificités : quatre entrepôts pour les plus peuplées, deux pour les autres. Au total, 240 hectares de foncier mobilisé, 36 entrepôts et des équipements répartis selon la densité de population et la nature des risques (séismes, crues, glissements de terrain, catastrophes chimiques...).
Concrètement, ces plateformes hébergeront des stocks impressionnants :
Le projet, chiffré à sept milliards de dirhams, ne se contente pas de construire des entrepôts : il prévoit un véritable arsenal humanitaire, allant des tentes aux hôpitaux mobiles, en passant par des générateurs électriques et des stations de potabilisation de l’eau. Autant dire qu’il s’agit là d’un saut qualitatif majeur dans la capacité de réaction du pays. Faut-il rappeler que le séisme d’Al Haouz, malgré les efforts, a mis en lumière certaines fragilités de notre système d'intervention ?
Première sur la liste : la région de Rabat-Salé-Kénitra, où un terrain de 20 hectares accueillera une plateforme ultra équipée.
Quatre entrepôts de 5 000 m², deux abris pour matériel hors gabarit, un héliport et des parkings. Coût estimé : près de 288 millions de dirhams et un délai d'exécution d’un an. Derrière cette infrastructure, une logique limpide : anticiper, stocker, secourir. Mais aussi territorialiser la réponse à la crise.
Chaque région aura donc ses propres ressources, adaptées à ses spécificités : quatre entrepôts pour les plus peuplées, deux pour les autres. Au total, 240 hectares de foncier mobilisé, 36 entrepôts et des équipements répartis selon la densité de population et la nature des risques (séismes, crues, glissements de terrain, catastrophes chimiques...).
Concrètement, ces plateformes hébergeront des stocks impressionnants :
- 200 000 tentes, lits de camps, matelas, couvertures, pour loger décemment les populations déplacées.
- Cuisines mobiles et boulangeries itinérantes, pour nourrir rapidement les sinistrés.
- Stations mobiles d'eau potable et générateurs électriques, pour garantir les besoins vitaux en eau et électricité.
- Équipements de sauvetage spécialisés (anti-inondation, anti-séisme, anti-risques industriels) afin de répondre aux scénarios les plus extrêmes.
Un signal politique fort… mais encore faut-il que le terrain suive
Ce plan national, présenté au Roi Mohammed VI, s’inscrit dans une vision proactive rarement observée dans l’histoire des politiques publiques marocaines. Il ambitionne de couvrir trois fois les besoins constatés lors du drame d’Al Haouz. Une ambition claire : ne plus jamais être pris de court.
La sélection des sites n’est pas le fruit du hasard. Des critères de sécurité géologique et d’accessibilité ont présidé au choix, tout comme une analyse fine des risques régionaux et une étude comparative des meilleures pratiques internationales.
Reste à voir si la réalisation sera à la hauteur du plan. Les défis sont connus : coordination entre administrations, maintenance des stocks, rotation des denrées, formation des équipes, et surtout, financement pérenne du fonctionnement.
La sélection des sites n’est pas le fruit du hasard. Des critères de sécurité géologique et d’accessibilité ont présidé au choix, tout comme une analyse fine des risques régionaux et une étude comparative des meilleures pratiques internationales.
Reste à voir si la réalisation sera à la hauteur du plan. Les défis sont connus : coordination entre administrations, maintenance des stocks, rotation des denrées, formation des équipes, et surtout, financement pérenne du fonctionnement.