Le film qui a remporté le Grand prix de la ville de Tétouan "Tamouda" raconte l'histoire de Musa, un ancien réfugié qui, avec sa petite-fille Halime, transporte le corps de sa femme décédée dans leur pays natal à travers les routes enneigées et désolées du sud-est de l'Anatolie. Leur périple devient de plus en plus difficile à mesure qu'ils approchent de la frontière d'un pays en guerre et, après avoir été rattrapés par la police, ils sont séparés en trois destinations différentes.
Le film palestinien "Alam" du réalisateur Firas Khoury a remporté le prix Azzedine Meddour pour la première œuvre, tandis que le film libanais "Lit de rivière" de Bassem Brèche a remporté le prix spécial du jury Mohamed Reggab.
Le prix de l'interprétation masculine a été décerné à l'acteur Juraj Lérotic pour son rôle dans le film croate "Endroit sûr", qu'il a également réalisé, tandis que l'actrice Jalila Telemsi a remporté le prix d'interprétation féminine pour son rôle dans le film marocain "Poissons rouges" d'Abdeslam Kelai. Le film espagnol "Upon entry" de Juan Sebastián Vasquez Alejandro Rojas a remporté le prix de la critique "Mustapha Mesnaoui", tandis que le prix du scénario a été décerné au film "Endroit sûr".

La compétition de cette édition a regroupé douze longs métrages tels que « Ténèbres », un film serbe réalisé par Dušan Milić, « Alam » du réalisateur palestinien Firas Khoury, « Poissons rouges » d’Abdeslam Kelai du Maroc, « Nezouh » de Soudade Kaadan de Syrie, « Ramona » d’Andréa Bagney d’Espagne, « Endroit sûr » de Juraj Lérotic de Croatie, « Clous de girofle et œillets » de Bekir Bülbül de Turquie, « Le barrage, Al Sadd » d’Ali Cherri du Liban, « Un été à Boujad » d’Omar Mouldouira du Maroc, « Septembre » de Giulia Louise Steigerwalt d’Italie, « Upon entry » de Juan Sebastián Vasquez Alejandro Rojas d’Espagne et « Lit de rivière » de Bassem Brèche du Liban.
Par ailleurs, le festival a également décerné le titre de 5 films coups de cœur, à savoir « Fièvre méditerranéenne » de la réalisatrice palestinienne Maha Haj, « L’île du pardon » du réalisateur tunisien Reda Bahi, « Les huit montagnes » de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen de Belgique, « Jardins suspendus » d’Ahmed Yassine Al Daradji de l’Irak et « Les pires » de Romane Guéret et Lise Akoka de France.

Cette édition du festival a été marquée par plusieurs événements, notamment un colloque sur "Le numérique, éthique et esthétique", ainsi que deux tables rondes portant sur "Le cinéma marocain d’aujourd’hui: Possibilités et paradoxes" et "Jean-Luc Godard, résonances méditerranéennes". L'innovation majeure de cette année était la rubrique "Tétouan Industry Days", un programme qui rassemble des producteurs, des distributeurs et des exploitants de la rive méditerranéenne pour rencontrer des porteurs de projets et mettre en avant de jeunes scénaristes, réalisateurs et producteurs.
Un autre grand événement était la signature du livre "Quelques événements sans signification à reconstituer", en présence de son éditrice Léa Morin, du réalisateur du film éponyme, Mustapha Derkaoui, et du critique et journaliste, Ahmed Boughaba. Le festival a également organisé une formation intitulée "Talents en Court" au profit de 12 étudiants.


LODJ avec MAP