À la date du 18 octobre, les chiffres sont alarmants : au moins 1 300 Israéliens ont perdu la vie, tandis que plus de 3 842 ont été blessés. Du côté de l'État de Palestine, la situation est encore plus préoccupante, avec au moins 3 000 décès, dont 853 enfants, et plus de 12 500 blessés. L'attaque récente de l'hôpital d'Al Ahli démontre l'impact meurtrier de ce conflit sur les familles, laissant de nombreux enfants traumatisés. Il est crucial de souligner que rien ne peut justifier les meurtres, les mutilations ou les enlèvements d'enfants.

En Israël, les familles et les enfants déplacés cherchent refuge dans des écoles et des abris d'urgence.

Dans la bande de Gaza, les maisons et les infrastructures essentielles sont en ruines, forçant plus de 600 000 personnes à fuir leur domicile. La majorité d'entre elles se réfugient dans les 102 écoles gérées par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Le 11 octobre, la seule centrale électrique de la région a épuisé ses réserves d'énergie, laissant l'eau, l'électricité et le traitement des eaux usées inaccessibles. Cette situation met gravement en péril la vie des enfants, et en vertu du droit international humanitaire, il est impératif de garantir l'accès aux services essentiels en tout temps.

Catherine Russell, directrice générale de l'UNICEF France, souligne que "les attaques contre les populations et les infrastructures civiles comme les hôpitaux sont inacceptables et doivent cesser immédiatement. L'UNICEF réitère son appel urgent en faveur d'une cessation immédiate des hostilités, garantissant la protection des enfants et facilitant l'accès rapide et sûr de l'aide humanitaire."

L'UNICEF appelle à la libération et à la protection immédiate de tous les enfants pris en otage, soulignant l'obligation de fournir une protection spéciale à chaque enfant conformément aux droits de l'homme et au droit international humanitaire.

Alors que le conflit s'intensifie, il est crucial de rappeler que les enfants, quelles que soient leurs origines, sont les plus vulnérables et risquent d'être les plus traumatisés. Palestiniens ou Israéliens, ils sont avant tout des enfants qui méritent d'être protégés, pris en charge et de vivre en paix.

Les équipes de l'UNICEF sont actives sur le terrain, fournissant une aide humanitaire immédiate, notamment des fournitures médicales et du carburant, ainsi qu'un soutien psychosocial et en matière de santé mentale. Cependant, l'accès devient de plus en plus difficile et dangereux pour le personnel humanitaire. Malgré les appels à quitter la ville de Gaza, l'UNICEF maintient sa présence dans la partie sud de l'enclave pour aider les enfants dans le besoin. La station de désalinisation soutenue par l'UNICEF fournit de l'eau à plus de 75 000 personnes, mais les lits et les médicaments essentiels, y compris les anesthésiques, commencent à manquer compte tenu du nombre élevé de blessés.

Dans cette guerre, ce sont les enfants qui paient le prix le plus élevé. L'UNICEF appelle à une pause humanitaire immédiate et à un accès sécurisé afin de mettre en place des services vitaux pour les enfants et d'assurer leur continuité.


Salma LABTAR