Arrivés à quelques 4.000 mètres de profondeurs, le sous-marin de plaisance "Titan" implose. Le 22 juin, les grades côtes américains, partant du fait que même s’il n’avait pas implosé, le Titan ne disposait d’une autonomie en oxygène que de 4 jours, ont déclaré les passagers décédés, paix à leurs âmes.

Les médias occidentaux voyeuristes en ont fait un sujet d’information qui fait plus appel à l’émotion qu’à la raison. Il faut bien distraire la plèbe en temps de crise, lui faire oublier l’inflation, l’échec de la contre-offensive ukrainienne soutenue par les pays occidentaux contre les positions fortifiées russes et autres difficultés du genre.

L’affaire relève plus vulgairement des chroniques judiciaires. Quelle mouche a piqué les trois richissimes touristes des eaux océaniques profondes d’embarquer à bord d’un sous-marin non-homologué ?

Plutôt que de chercher à revêtir un acte de négligence criminelle, de la part du propriétaire du sous-marin de plaisance, et suicidaire, de la part de ses riches clients, d’une dimension quasi-eschatologique, il aurait été plus pertinent de s’en tenir aux simples faits.

La coque du sous-marin de plaisance « Titan » a été fabriqué en fibres de carbone, au lieu d’acier ou de titane, comme il est d’usage pour les submersibles. Au terme de son 5ème voyage, il a tout simplement implosé.

Après avoir atteint quelques 1.066 mètres de profondeurs, non seulement les communications ont été coupées, mais son transpondeur, pourtant isolé dans une boîte et alimenté par sa propre batterie, a, également, cessé d’émettre.

Pour que tous ses instruments s’arrêtent simultanément de fonctionner, cela ne peut que vouloir dire que le sous-marin avait déjà implosé.

Ceux qui ont autorisé l’entreprise « Océangate », propriétaire du sous-marin de plaisance, à plonger dans les fonds océaniques, sans certification du submersible, doivent rendre compte pour leur criminelle compromission dans le déroulement de ce drame.

On ne sait si le « Titan » et les passagers qui étaient à bord étaient assurés ou pas, mais la ou les compagnie(s) qui s’y seraient risqués auront de lourdes indemnités à verser aux familles des victimes.

Les médias ont bien d’autres sujets à couvrir, qui portent sur le vécu quotidien difficile de milliards d’être humains, que d’enfler un simple fait divers, même si parmi les victimes, il y a trois milliardaires.

Quand à la foi aveugle en des technologies encore au stade expérimental, elle n’est que le reflet d’une médiocrité intellectuelle devenue la norme.