« Personne ne servirait mieux l’auteur qu’un autre auteur ». Sous cette devise, l’événement « Koutoub » se tiendra du 16 au 18 octobre 2025 à l’ORMVAD d’El Jadida. Portée par l’Association des amis d’Ibn Zaidoun et le Laboratoire Traductologie, Communication et Littérature (TCL) de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Chouaïb Doukkali, cette manifestation ambitionne d’être une vitrine de la création littéraire dans toute sa diversité.

Au menu: rencontres, ateliers, débats professionnels, soirées musicales, exposition d’art et visites guidées. Plus qu’un rendez-vous littéraire, Koutoub se veut un espace convivial et festif où convergent cultures, pratiques et réflexions autour du livre et de ses échos artistiques. Les organisateurs entendent à la fois prolonger l’héritage littéraire d’El Jadida, rassembler auteurs et artistes du Maroc et de l’international, et former à l’image d’un laboratoire des futurs une nouvelle génération de conteurs, écrivains, poètes et penseurs.

Durant trois jours, penseurs, auteurs, poètes, conteurs, conférenciers, éditeurs, libraires, artistes et musiciens se retrouveront autour d’une programmation dense, pensée avec exigence pour répondre aux attentes des passionnés de littérature et d’art. « Nous proposons une immersion totale dans l’intime solidarité d’auteur à auteur, ce pacte invisible où chacun devient le promoteur de l’autre. De la transmission exigeante en ateliers, aux livres mis en mouvement dialoguant avec la peinture et la musique, jusqu’aux conférences-hommages liant mémoire et modernité », indiquent les organisateurs.

Des intervenants du Maroc et d’ailleurs nourriront des débats variés touchant à la littérature, à la culture et à l’écriture, tandis que les performances musicales et les expositions tisseront un dialogue fécond entre disciplines. Parmi les temps forts: « L’IA, nouveau fantôme dans la machine à écrire ? », « Écrire l’anthropocène ou la nouvelle grammaire du désastre », « Le roman est-il encore le maître-genre ? ». Deux conférences porteront sur l’art: « Artistes à l’ère des algorithmes » et « L’art après la fin du monde et les imaginaires esthétiques de l’effondrement ». Une rencontre engagée, « Réécrire les canons », proposera de déconstruire certaines références occidentales et de mettre en lumière des artistes et auteurs marginalisés, notamment marocains.

Un hommage émouvant sera rendu à l’écrivain, poète et journaliste Said Mountassib, lauréat du Prix de la Nouvelle 2024. En parallèle, le Complexe culturel de l’OCP d’El Jadida accueillera, du 16 au 18 octobre, une exposition des œuvres récentes des plasticiens Abdelkarim Elazhar et El Mostafa Akil.