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L’Aïd Al Adha face aux défis climatiques et économiques


Rédigé par le Mercredi 5 Février 2025

L’Aïd Al Adha, l’une des fêtes religieuses les plus importantes pour les Marocains, pourrait être annulé en 2025. Cette rumeur, qui circule depuis plusieurs semaines, alimente les débats dans tout le pays. En cause : la sécheresse persistante, la baisse de la production du cheptel et la flambée des prix de la viande.



Aïd Al Adha 2025 menacé : sécheresse, cheptel et hausse des prix en cause

Le Maroc traverse une période de stress hydrique sans précédent. Les faibles précipitations des dernières années ont sévèrement impacté l’agriculture et l’élevage. Selon des données récentes du ministère de l’Agriculture, la production de cheptel a chuté de 30 % par rapport à l’année précédente. Cette situation a entraîné une hausse significative des prix, rendant l’achat d’un mouton inaccessible pour une grande partie de la population.

Pour de nombreux Marocains, l’Aïd Al Adha est bien plus qu’une tradition religieuse. C’est un moment de partage et de solidarité. "Annuler cette fête serait une décision extrêmement difficile à accepter", confie Ahmed, un habitant de Casablanca. Cependant, d’autres estiment qu’une telle mesure pourrait être justifiée. "Avec la sécheresse et la crise économique, il faut penser à des alternatives", souligne Fatima, une militante écologiste.

Ce débat n’est pas nouveau. En 2016, l’Arabie saoudite avait envisagé de limiter les sacrifices d’animaux en raison de préoccupations environnementales. À plus petite échelle, certains pays comme le Pakistan ont encouragé des dons financiers ou des sacrifices collectifs pour réduire la pression sur les ressources.

Cette rumeur place le gouvernement face à un dilemme. D’un côté, préserver une tradition profondément ancrée dans la société marocaine ; de l’autre, prendre des mesures pour répondre à une crise écologique et économique. Une éventuelle annulation pourrait également avoir des répercussions économiques sur les éleveurs et les commerçants.

Si cette rumeur se confirme, elle pourrait marquer un tournant dans la manière dont les traditions religieuses s’adaptent aux défis modernes. À court terme, des solutions alternatives comme les sacrifices collectifs ou les dons pourraient être envisagées. À long terme, cependant, c’est une réflexion globale sur la gestion des ressources naturelles qui sera nécessaire.


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Mamoune ACHARKI
Journaliste junior passionné par l'écriture, la communication, les relations internationales et la... En savoir plus sur cet auteur
Mercredi 5 Février 2025

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