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La Patrie reconnaissante…


Dans ce monde de plus en plus ouvert et en même temps de plus en plus exclusif, l’appartenance nationale revêt une importance croissante. Et l’appartenance nationale est étroitement liée à l’attachement que tel ou telle a pour son pays. Comment accentuer ce sentiment, et comment attirer, célébrer ou maintenir, nos citoyen(ne)s les plus méritants, sur le sol national ? Il existe diverses manières, et la remise d‘une décoration en est assurément une.



Par Aziz Boucetta

Et d’abord, pourquoi une décoration est-elle décernée à une personnalité ? Pour la consacrer, pour lui témoigner la reconnaissance de l’Etat, supposé représenter et incarner la nation, en récompense d’un travail remarquable, une action louable, une initiative honorable… pour apporter la preuve qu’on a fait « quelque chose de plus » que le commun des mortels, une preuve apportée par l’Etat et portée au vu de tous, au su de tous.

Tous les domaines sont éligibles à ce type de reconnaissance de l’Etat, les arts et la science, la recherche et le sport, l’industrie et plus généralement l’entreprise, l’éducation, le militantisme sociétal, la diplomatie... Et chaque année, au Maroc, ce sont des centaines de personnes qui reçoivent une des nombreuses distinctions prévues dans les lois et règlementations nationales, comme (liste non exhaustive) Ouiissam al-Alaoui, Ouissam al-Moukafa al-watania, Ouisssam al-Arch, Ouissam al-Istihkak al-Watani, et bien d’autres encore, en plus des décorations militaires. Mais au vu de la vitalité de notre société et eu égard à la multiplicité des champs d’action, cela reste insuffisant.


Bien que le roi Mohammed VI procède régulièrement à la distinction de personnalités de tous bords, de tous domaines et de tous pays, le Maroc gagnerait sans doute à formaliser la remise d’insignes aux Marocain(e)s les plus méritant(e)s, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, étrangers ou nationaux, Marocain(e)s d’ici et d’ailleurs.

Combien de personnages se distinguent-ils dans notre pays, dans des champs d’activité peu connus ou étant eux-mêmes d’illustres inconnus ?

Depuis quelques années, de grands chantiers sont lancés au Maroc dans divers domaines, comme la santé et l’éducation. Combien d’enseignants talentueux ce pays compte-t-il, imprégnés de leur fonction, ne vivant que pour leur métier et ne respirant que par leurs élèves/étudiants, et qui gagneraient et feraient gagner la grande famille de l’éducation nationale ? Leurs histoires font « la Une » des réseaux sociaux (si on puis dire…), puis ils retombent dans l’oubli.

Combien de médecins et de paramédicaux sont-ils dans le même cas, ayant souffert durant la crise Covid, certains même ayant été emportés par le virus alors même qu’ils le combattaient chez d’autres, et combien de médecins et paramédicaux font-ils montre d’altruisme, dépensant et se dépensant sans compter ? Combien de personnes de tous horizons brillent à l’étranger et/ou y font briller le Maroc sans que personne ne les en remercie ? Combien d’auteurs, de penseurs, d’intellectuels, de chanteurs, d’artistes, d’influenceurs ?... Combien de militants ou de militaires ?... Combien d’anonymes, illustres pour s’être illustrés en se mettant en danger (comme Allal al9adous ou Ali Sahraoui, entre autres…) ?

Et ainsi que l’avait fait le souverain à plusieurs reprises qui a honoré tant de compétences expatriées, combien d’autres talents le Maroc a-t-il « exporté » et qui seraient si reconnaissants en retour à leur patrie, si reconnaissante ? Etudiants méritants, professeurs émérites, industriels, sportifs, entrepreneurs, scientifiques, artistes et autres, bien d’autres qui méritent des consécrations…

Pourquoi ne pas désigner une commission dédiée à identifier les profils à honorer, examiner leurs dossiers, décider de l’insigne à leur accorder (hormis ceux qui sont réservés au Roi), et le leur remettre ? Cela créerait de la reconnaissance en aval pour ceux qui travaillent, et une influence en amont dans leurs secteurs d’activité. Cela créerait également une sorte de « caste » de gens méritants, qui ferait la différence, qui engendrerait de l’émulation…

Une breloque, c’est un petit geste pour le Maroc, mais un acte majeur pour ressouder les rangs, stimuler les énergies et attacher les gens à leur pays.

Rédigé par Aziz Boucetta  sur Panorapost 

 



Lundi 19 Septembre 2022


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