Dans un communiqué, l’IFM souligne que les non-dits se transforment en témoignages poignants, révélant ainsi l’intime au public. Les mots de Houria, affirmant « Je ne pensais pas que mon histoire intéresserait quelqu’un », deviennent une devise pour exprimer l’indicible.

Le personnage central de « Boujloud » tire son origine d'un rituel ancien pratiqué après l’Aïd el Kebir, la célébration du sacrifice du mouton. Selon l’IFM, la légende raconte que cet pratique trouve son origine dans une punition divine infligée à un homme coupable d’abus en un lieu sacré. Métamorphosé en homme-animal, il est revêtu de peaux de mouton mystérieuses et intimidantes, d’où le terme « Jloud ».

"Boujloud" est représenté comme un être qui n'est ni mâle ni femelle, s’exprimant par des râles et apparaissant pour la première fois dans un nuage de cendres. L’IFM souligne le contraste entre l’ombre et l’effroi entourant ce mythe et la lumière qui émane des récits, conférant ainsi une profondeur supplémentaire. Derrière ce personnage monstrueux, symbole de mort, se cache une résurrection : celle de la parole.

Kenza Berrada, née et élevée à Rabat, a étudié la littérature à Paris avant de se former au métier d’actrice, de performeuse et à la mise en scène. La pièce « Boujloud » se produit dans plusieurs villes du Maroc, avec des dates de tournée incluant le 5 décembre 2023 à Kasbah des Gnaouas, Chapiteau Mawsim, Sidi Moussa, Salé, le 7 décembre 2023 au Centre des Étoiles de la Médina de Fès, et le 12 décembre 2023 à la Salle Leila Alaoui de l’Institut français de Marrakech.