Le Musée des Confluences Dar El Bacha à Marrakech organise une grande rétrospective consacrée à Mohamed Azouzi (1946-2022), un artiste majeur de la peinture marocaine moderne. L’exposition, intitulée « Sous le signe du Noun », se déroulera du 28 octobre 2025 au 8 février 2026. Cet événement est organisé en collaboration avec la Fondation nationale des musées et Amir Raphaël Azouzi, le fils de l’artiste, qui est également le commissaire de l’exposition.

Cette rétrospective retrace le parcours d’un créateur qui a fait du signe et de la mémoire les piliers de son œuvre. Bien que discret, Azouzi a joué un rôle essentiel dans le paysage de la peinture contemporaine au Maroc, alliant spiritualité, abstraction et dialogue interculturel.

Né à Casablanca, Azouzi a été formé à l’École des beaux-arts sous la tutelle de figures emblématiques telles que Farid Belkahia, Mohamed Melehi, Mohamed Chebâa et Mohamed Hamidi. En 1971, il s’installe à Paris pour approfondir sa formation à l’École nationale supérieure des beaux-arts et à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs, où il travaille dans l’atelier de Jean Bertholle.

Ses œuvres ont été exposées dans des villes prestigieuses telles que Paris, Tokyo, New York et Moscou, contribuant à sa renommée internationale.

Le Noun : Cœur de l'œuvre d'Azouzi

L’exposition met en lumière le rôle central de la lettre Noun, symbole de souffle, d’équilibre et de quête intérieure dans l’œuvre d’Azouzi. Amir Azouzi explique : « Le “Noun”, lettre mystérieuse et lumineuse, fut pour mon père une source d’inspiration intarissable. Dans ses toiles, il devient symbole d’humanité et de rencontre entre les peuples ». La palette de l’artiste, dominée par des ocres, des bruns et des bleus, évoque les paysages du Sud marocain, la chaleur des souvenirs et l’immensité du désert.

Une œuvre toujours actuelle

« Sous le signe du Noun » propose un parcours qui révèle la profondeur symbolique et la dimension méditative du travail d'Azouzi. Son geste pictural, nourri par la mémoire et le mouvement, allie modernité plastique et héritage spirituel. Le commissaire de l’exposition souligne : « Cette exposition met en lumière ce fil rouge qui traverse toute son œuvre et continue de parler à notre époque ».

En conclusion, Amir Azouzi déclare : « Que cette rétrospective soit perçue comme une main tendue, un geste d’ouverture fidèle à l’esprit de l’homme, du père et de l’artiste qu’était Mohamed Azouzi ».