Le Dialogue Social repris ces derniers jours, a tenu presque toutes ses promesses. D'abord par le fait qu'il ait lieu avec une régularité sans faille, qui témoigne d'une conviction, d'une volonté et d'un mode opératoire de l'Etat qui s'affirment et se confirment. 

Puis par les nouvelles avancées significatives qui ont été enregistrées au profit des agents de l'Etat, et donc d'une partie non négligeable de la Classe Moyenne. 

Mais, car il y a un "mais" et non des moindres, les centaines de milliers de retraités sont encore une fois les oubliés de ce round. On leur fait presque une tacite recommandation : vaut mieux mourir, d'autant plus que vous êtes la cause de tous les malheurs des Caisses de Retraites.

Après avoir été écartés des augmentations salariales successives de ces dernières années, et sauf rattrapage in extremis, ils l'ont été cette fois encore, comme s'ils n'étaient pas eux aussi, concernés par la crise de la cherté de la vie et de son corollaire, la détérioration considérable du Pouvoir d'achat. 

À propos justement des grandes difficultés financières des Caisses de Retraites, faut-il rappeler que les grandes innovations sont nées d'un changement de perspective ? Un jour quelqu'un regarde un problème différemment et TOUT change pour le meilleur. Si le Gouvernement ne fait pas cet exercice/enseignement de l'histoire de l'humanité, nos Caisses resteront dans leur cercle vicieux interminable. 

La Solution pour les Caisses de Retraites consiste principalement, en la création d'une Banque d'Epargne publique/privée, portée par les fonds de ces Caisses, au lieu de persister à n'envisager de solutions qu'au dépend des moyens de l'Etat, des travailleurs et des retraités. 

Bref, le changement de perspective, l'inversion de la cartographie, l'abondant de chemins tracés d'avance qui mènent droit vers la faillite généralisée de notre Système de retraite. 

Le choix à faire aujourd'hui est entre : 

▪︎ le cercle vicieux actuel, le statuco revu et superficiellement corrigé, qui condamne les pensions des retraités, pénalise les travailleurs actuels et à venir, et pompe davantage des maigres moyens de l'Etat qui gagneraient à être déployés vers d'autres priorités cruellement nécessaires pour le développement économique et social du pays, devenu encore plus pressant,

▪︎ et un cercle vertueux qui consiste à découpler entre les cotisations collectées et les pensions distribuées, en créant une machine à fructifier plutôt qu'à broyer l'argent du Capital et du Travail. Une banque qui contribuera au développement économique de notre pays, et oeuvrera à la valorisation des pensions de nos retraités, et à l'épanouissement de nos travailleurs actuels et à venir.

Faut-il rappeler ici, que l'idée de création d'une Banque d'Epargne n'est qu'un élément d'un puzzle que j'ai proposé ça fait quelques années, pour emprunter la voie dudit cercle vertueux.